Rencontre d’amour avec l’agir de Dieu

par son instrument, la Fille du Oui a Jésus

 

2012-02-17 – Temps d'abandon

 

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : Un couple doit s’aimer, un couple doit s’unir, un couple doit apprendre à se regarder sans jamais rien demander. Un couple, lorsqu’il regarde son épouse, lorsqu’elle regarde son époux, un couple doit être totalement dans son cœur, parce que c’est ce que Dieu a dit : «Je serai votre lien, c’est moi qui vous unirai».

On a fait un pain ce matin et on a fait un pain cet après-midi. Il y a la farine, il y a l’eau. Puis, pour que ce soit lié, là, il faut la levure. Oui, mais il faut quand même le sucre; oui, le sucre, il est tellement compagnon avec le sel. Alors, tout ça fait un lien, un lien très fort. Le Seigneur, il sait que nous avons nos caractères. L’homme a le sien, la femme a le sien. Alors le sel, bien oui, le sel de la terre, la force de la terre, ça met du piquant, ça met les choses à la bonne place : terre à terre. Mais le miel, le sucre, c’est la tendresse, c’est les câlins, c’est les petits mots doux, c’est la douceur dans le couple. Alors, le sel, on en a besoin : la force de Dieu, la douceur; le sucre, on en a besoin : l’affection de Dieu, la tendresse. On a besoin de ça.

Le couple ne peut pas être un couple sans un homme et sans une femme. Ça n'existe pas un couple sans l’homme et la femme. Alors Dieu, quand il a créé, il savait. Il a créé, mais Dieu n’avait pas besoin de l’homme et de la femme parce que, en lui, tout est : il est féminin et il est masculin, il est masculin et il est féminin. Dieu est un tout, il n’a pas besoin d’un homme, il n’a pas besoin d’une femme, c’est Dieu. Mais il a dit : «Faisons l’homme à notre image» – faisons l’homme à 'notre' image. Il a fait Adam et, d’Adam, il a été chercher la femme. Lorsqu’il a pensé 'faisons l’homme à notre image,' il ne pouvait pas ne pas penser à la femme, parce que Dieu, il a le côté masculin – on parle avec un langage que l’on connaît – il a un côté féminin. Alors Dieu, il a dit : «Faisons l’homme à notre image», alors l’homme et la femme sont à l’image de Dieu.

Voilà pourquoi nous avons besoin l’un et l’autre, de l’un et de l’autre. L’homme doit s’attendrir devant les besoins de son épouse et la femme doit se contenir devant la force de l’homme, parce qu’elle a reçu tout de l’homme. Elle a reçu la force de l’homme, mais elle doit se contenir : oups, je donne à l’homme sa place et je tiens ma place. Les deux ont ce que Dieu a donné à l’autre. L’homme a besoin de la tendresse de la femme parce que, pourquoi qu’il a besoin? Parce qu’il a la tendresse en lui. Il a besoin de se laisser nourrir de ce qu’il est, alors il se charge, lui, de tout : bon, bien, je vais donner ça à ma femme, je prendrai pas de place, je vais lui donner ce dont elle a besoin.

Voilà pourquoi l’homme, il est silencieux. Il aime se taire, se reposer, il aime rentrer en lui, alors que la femme papote, papote, papote, elle bouge, elle bouge. Elle peut faire quatre, cinq choses à la fois la femme : téléphone, changer une couche, brasser la pâtisserie; elle peut s’arrêter, moucher le nez de son enfant; ah! puis encore, oups, le lavage ça s’arrête, ça change de brassée; elle va penser : tiens, ça me prend ça pour mes commissions. Tout rentre dans la femme! L’homme, il a besoin de s’arrêter. Il a besoin de s’arrêter pour rentrer tout en lui; et là, je rentre la force, je rentre la tendresse, je rentre ma patience, je rentre la persévérance. J’ai besoin d’être le sel de la terre, avoir ce goût-là.

Le sel, on sait qu’il a beaucoup de minéraux. Un bon sel a beaucoup de minéraux, mais pour qu’il ait sa saveur, il a besoin d’être lui-même. Alors l’homme a besoin d’être lui-même, il a besoin de son silence, il a besoin d’être devant ce qu’il a fait durant la journée; puis, là, il baisse les épaules, là il pense à ça. Il a besoin du silence dans la maison, alors il va laisser sa femme parler : elle va arrêter un moment donné, je vais trouver mon repos. Pourtant, il ne veut pas l’écraser, bien non, il a ça en lui, il a ça en lui de tout donner à sa femme. Il accourt pour l’aider quand c’est trop lourd et il accourt pour l’aider dans son accouchement. Il va accourir tout le temps si, admettons, la charge est trop lourde dans la maison face à ses enfants.

L’homme sait, il sait combler son épouse, il n’est pas paresseux. Il est là, puis il sait le moment où il doit se lever pour aller aider son épouse. Il n’a pas besoin que son épouse le lui demande, parce que ça vient de son intérieur. Si ça vient de son épouse, ça dure un temps; la lune de miel passe, ça dure encore un temps; les enfants sont jeunes, ça dure encore, ça dure encore. Il endure encore, il endure encore jusqu’au moment où : bon, je sais quoi faire; là, il se ferme, il ferme ses oreilles, il rentre à l’intérieur de lui. Là, il ne faut plus que je l’entende, je m’entends plus!

L’homme, il n’a pas besoin de la femme pour savoir ce qu’il a à faire, l’homme le sait par lui-même. Il a tellement d’amour pour son épouse que ça sort de lui, il est au-devant : il va l’aider à descendre de l’auto, il va l’aider à descendre de sa voiture, il va l’aider à descendre une marche, il va prendre les paquets les plus lourds. Il n’a pas besoin de la femme, il n’a besoin qu’à regarder son cœur, son cœur qui se présente devant lui. Oui, lorsqu’il voit la femme et qu’elle a besoin d’aide, bien, son cœur, il le lance en avant et là il va aider. Il voit son cœur, il est avec lui-même : vrai. C’est là qu’il garde toujours sa confiance envers lui-même, c’est là qu’il est fort dans les épreuves, parce qu’il sait qu’il en aura des épreuves. Parce qu’en vieillissant, il apprend, il apprend que, oui, le Seigneur lui a dit : «Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front», oui il le sait. Alors, il prend des forces à tous les jours pour travailler à la sueur de son front.

Il sait que son épouse en aura de besoin, il sait que son épouse, à un moment donné avec les accouchements, aura besoin, aura besoin de quelqu’un de solide à côté d'elle, d’une épaule large sur laquelle elle va s’appuyer, un dos qui est capable d’en prendre aussi, car le Seigneur a dit, hein : «Donnez-moi tout, mon joug est léger. Je vais prendre votre joug lourd». Mais l’homme est ainsi aussi. L’homme aussi il est capable de prendre le joug de son épouse lorsque c’est trop lourd, quand les enfants demandent, demandent et demandent.

Quand la besogne devient trop accaparante, l’homme s’arrête à un moment donné, puis il est prêt à tout. Il est prêt à prendre la relève lorsqu’elle est dans ses moments difficiles du mois, où son caractère… Il la sent venir, houp, c’est un petit peu sec, elle marche vite; houp, le tiroir se fait entendre; je viens de m’apercevoir qu'il y a une porte qui vient de se fermer très fort; alors, là, il sait. Elle, elle a oublié que ses règles s’en viennent. L’homme le sait avant même elle; il la regarde, puis il s’aperçoit qu'il y a quelque chose qui s’en vient. Puis, là, elle, après une journée de larmes quelquefois : ah, j’ai mes menstruations – bien voilà, voilà pourquoi tu étais comme ça. Il ne dira pas des reproches, il va lui mettre devant elle : voilà pourquoi tu étais comme ça.

Voyez-vous comment Dieu est bon? Il prend soin de nous à travers le mari, et l’épouse c’est pareil. L’épouse, elle va soutenir son mari. Il oublie, lui, il oublie qu’il a travaillé fort et qu’il a besoin lui aussi de repos. Il oublie qu’il est surchargé de responsabilités face à sa famille et elle, elle lui rappelle, elle lui rappelle : on n'en demande pas tant, penses-tu qu’on en a réellement de besoin? Elle va l’apaiser et là, il va se sentir soutenu par elle. Pourtant, il veut lui donner, il veut lui donner du confort, il veut lui donner qu’est-ce qu’elle a besoin pour ses enfants pour que ça soit moins lourd dans la maison. Mais elle, elle lui rappelle, elle lui rappelle qu’il a besoin lui aussi de tendresse : sois bon envers toi-même, laisse-moi, laisse-moi prendre un peu de ce que tu prends pour toi seul.

Elle va le faire avec douceur sans que ça paraisse, parce qu’elle sait qu’il a besoin de garder la direction du foyer. C’est lui l’homme de la maison, c’est lui le capitaine, c’est lui qui tient la barre, c’est lui qui connaît l’est, l’ouest, le nord et le sud, c’est lui. Mais elle, avec le temps, elle a appris, elle a appris que le nord est là, hein? Elle a appris que le sud est à l’opposé du nord, elle a appris que, au levant, il n'est pas tout à fait pareil au coucher. Elle l’a appris, elle l’a tricoté, mais elle le lui dit pas, non, parce qu'elle l’aime trop, elle lui donne sa place : prends ta place mon homme, je te l’enlèverai pas, je vais me tenir juste au côté, juste au côté.

Puis, tendrement, elle va lui rappeler : viens te reposer, viens te reposer; tiens, je t’ai fait un petit peu de sucre à crème, pas trop; regarde, tu fais un petit peu de sucre. Tranquillement, elle va l’amener : tiens, regarde, c’est bon pour toi ça. Oh, un petit peu de cholestérol, on va juste l’aider un peu. Elle va peser ses mots pour ne pas lui rappeler qu’il fait du cholestérol. Elle sait, elle sait ce que c’est que la douleur, elle sait ce que c’est que la privation, car elle a porté des enfants en son sein. Elle sait ce que c’est qu'allaiter son enfant et de ne pas prendre n’importe quoi pour nourrir son enfant, mais lui, il ne le sait pas encore, pas autant qu’elle, mais elle ne le lui dit pas.

C’est à travers ses petits plats qu’il s’aperçoit : tiens, elle m’a donné moins de viande cette fois-ci, un petit plus de légumes, pourtant elle sait que j’aime pas trop, trop les légumes. Mais elle fait attention, elle remarque qu'il n'aime pas trop, trop les légumes, mais il en reste un peu. Elle va tranquillement choisir les légumes qu’il aime beaucoup, puis elle va lui en donner. C’est la brise dans sa vie, c’est la rosée du matin, c’est la tendresse du soir pour le préparer à se coucher. Ah, il n'a pas besoin, il n'a pas besoin que je lui dise que le petit, il a mal aux dents; il n'a pas besoin de ça, je le lui dirai au moment où il sera moins fatigué, hein? C’est la petite tisane, hein, avant de se coucher.

C’est ça que la femme est pour l’homme. Elle saura le soutenir dans les moments difficiles où les enfants vieilliront et ils arriveront à la maison avec quelqu’un, quelquefois, qui ne fera pas toujours l’affaire de papa, mais qu’elle aidera à accepter. Ce n’est plus nos enfants maintenant, c’est les enfants de Dieu, alors on le lui laisse. Bien, on va apprendre à accueillir ce jeune homme ou cette jeune femme, sans dire un mot, et c’est la femme qui dira au mari : regarde comme elle est bien avec lui. Quelquefois, l’homme lui dira : tu trouves pas qu’il est gentil? Il y aura toujours quelque chose qui balancera de gauche et à droite, et que l’autre mettra un tout petit peu d’amour sans forcer l’autre pour que la balance s’équilibre, parce qu’il a appris et elle a appris. C’est l’amour, c’est l’amour du couple.

Aujourd’hui, ce n’est pas ce qu’on montre, on a oublié. L’a-t-on vraiment su, l’a-t-on vraiment su? Comment était Abraham avec Sara? Comment Esther a pu finir ses jours avec son roi d’amour, son époux? Dieu les a comblés de grâces. Comment Adam et Ève ont vécu sur la terre? Ils ont regardé le Ciel et ils ont dit : "Mon Dieu, tu nous as créés. Je suis ton souffle d’amour, tu as donné une partie de moi et je me regarde en elle". Et elle, elle regarde Adam pour remercier Dieu et dit : "Oh! Mon Dieu, je suis de lui et tu m’as choisie, moi, pour être son épouse. Tu as su choisir la partie pour que je sois, moi, Ève, car tu n’as pas été au hasard, tu savais quelle partie fallait prendre. Une côte d’amour a fait qui je suis aujourd’hui, une partie d’amour a fait ce que je suis aujourd’hui."

La Divine Volonté qui fait sa Volonté et qui se présente : Adam et Ève, nos premiers modèles d’amour, nos 'premiers' modèles d’amour. Pouvons-nous nous arrêter un peu? Combien de fois ils se sont regardés dans les yeux, combien de fois ils se sont écoutés, combien de fois ils ont marché l’un à côté de l’autre, combien de fois ils se sont connus, combien de fois ils ont remercié Dieu, combien de fois ils ont pleuré ensemble, combien de fois ils ont prié ensemble, combien de fois ils ont espéré ensemble? Oui, ce sont les premiers époux sur la terre, ce sont nos modèles d’amour.

Avec les années, nous avons accumulé nos propres choix. Nos propres choix n’étaient pas toujours les choix de l’un et de l’autre : l’époux, l’épouse qui choisit. Est-ce que ça faisait des fois l’affaire de l’époux ou l’affaire de l’épouse, l’un et l’autre? Qu’importe, Dieu nous a bénis. Il nous a donné la force pour continuer en sachant, oui, en sachant que nous étions pour vivre dans nos propres choix, notre volonté humaine qui était pour nous amener tant de souffrances.

On peut facilement s’apercevoir aujourd’hui : les couples ensemble, ce sont les couples de cœur, ce sont les couples qui passent à travers les grosses difficultés, ce sont les couples qui, soit quand ils pleurent, un à gauche et un à droite, ils parlent à Dieu, ou s’ils ne connaissent pas Dieu, ils s’adressent à l’amour, à l’amour qui les a unis ensemble. Oui, ils s’adressent à l’amour. Ils ne réalisent pas que l’amour vient de Dieu, ils ne le connaissent pas, mais ce qu’ils connaissent, c’est ce qui les a unis l’un à l’autre : l’amour. Alors, c’est toujours Dieu qui unit les couples, c’est toujours lui. C’est Dieu qui donne de la patience, qui donne de la persévérance, de la tolérance, c'est Dieu qui maintient la liberté du couple.

Un couple doit être libre. Avez-vous vu un couple avec un autre couple, un couple et un autre couple? Sa liberté, ma liberté. Ils peuvent échanger : ah moi, j’fais ci, moi j’fais ça. Ah oui? T’as fait ça avec ton épouse? Mais oui, j’ai fait ça avec mon époux. Mais le couple est libre. Je m’en vais prendre des vacances dans le sud! Ah oui? Moi je vais prendre, moi, des vacances dans ma cour. Et chaque couple est libre. Bien, cette liberté fait que un respecte : hein, t’as été là? C’est bien. Toi, t’es resté dans ta cour? Ah c’est bien! Ça été un bel été? Ah oui! Et toi, t’as passé un bel hiver? Ah oui! La liberté fait qu’il y a un échange, une appréciation de ce que l’un fait en rapport avec l’autre. Alors, c’est comme si un donne un exemple à l’autre, ils se nourrissent mutuellement avec leur liberté. Bien, un couple doit être ainsi. L’homme est libre et la femme est libre. Il n’y a pas une liberté, il y a deux libertés : l’homme a sa façon de penser, de réagir, et la femme a sa façon de penser et de réagir.

Au début, le Seigneur a dit : «L’homme est le sel et la femme est le miel dans le pain». Chacun a quelque chose de très important à faire pour que le pain ait du goût. Bien, si le sel prend la valeur de l’autre et que le sucre prend la valeur de l’autre, bien, le pain ne sera pas la même chose, le pain n’aura pas cet amour. Il a besoin d’amour pour lever, pour se multiplier. Chaque petit grain moulu là, chaque petit grain, eh bien, a besoin d’un autre petit grain pour qu’ils soient toujours en connivence les uns et les autres. Ils ont besoin de quelque chose qui les ramène toujours ensemble, toujours ensemble, ça se multiplie : le sel et le sucre. Alors l’homme est ainsi. L’homme et la femme ont leur liberté, 'leur' liberté pour que ces deux libertés-là puissent faire une harmonie afin de se multiplier.

Voici l’abondance de Dieu : la procréation. L’homme et la femme ont besoin de ça. Si l’homme n’est pas libre dans ce qu’il est, où est-il? À un moment donné, il va se demander où je suis rendu : est-ce que j’ai gardé mon côté masculin ou si j'y trouve trop de sucre? C’est rendu, je ne sais plus penser, je ne suis plus capable de réagir, j’suis tellement mélangé! Alors il boude, il parle pas, il est dans son petit coin, il rumine : bien, je ne vis plus ma vie, je vis la vie de ma femme, de mon épouse.

Et la femme, c’est la même chose. À un moment donné, elle bougonne, puis elle va chez sa coiffeuse, puis un petit parfum, puis un petit ci, puis un petit ça, ou des vacances, encore des vacances, puis encore des vacances! Puis elle accapare ses enfants, oh qu’elle accapare ses enfants! Elle prend tellement de place qu’elle joue le rôle de l’homme aussi. Elle veut trop, elle veut trop protéger. Elle ne sait plus qu’elle doit garder son silence elle aussi, mais dans la douceur, avec un petit chant, hein, être un rayon de soleil dans la maison. C’est elle qui accueille son mari, c’est elle qui donne une odeur à la maison, c’est le soleil! Ça rentre partout le soleil, tout le monde le ressent : ah, on est bien! En revenant, on se sent chez-nous. L’homme rentre dans ses petites pantoufles là, puis il est bien à la maison. Bien, il rentre dans son soleil.

Chacun est libre. On a respecté la liberté de l’autre et on a respecté aussi la liberté de l’autre, et ensemble, on vieillit ensemble. Ensemble on s’appuie pour que l'on puisse continuer sur le chemin qu’il nous reste à faire sur la terre, et là on apprend que chaque bouchée a une douceur; il ne manque pas de sel et il ne manque pas de miel, c’est complet. On avance dans la vie maintenant, comme ça, sans avoir peur. Maintenant, ils goûtent réellement à ce qu’ils sont. Les épreuves sont passées, les tempêtes sont passées, les enfants sont élevés. Tes cheveux sont blancs, les miens aussi sont blancs; tu as une ride de plus? C’est pas grave, je ne l'ai même pas vue. On est ensemble et on est bien ensemble.

Voilà le couple qui offre à Dieu constamment ses œuvres : l’un présente son épouse et l’autre présente son époux. Les œuvres de un sont les œuvres de l’autre sans jamais brimer encore la liberté. Ils n’ont plus à se battre parce qu’ils savent, ils le savent maintenant. Tout est dans son accomplissement total : c’est le couple.

Qu’est-ce que nous avons, nous, à apprendre encore? À respecter. Nous sommes dans un monde où on ne respecte plus. On a tellement entré ce qui ne nous appartenait pas dans nos maisons. Oui, c’est vrai que la Fille du Oui est bien fatigante avec la télévision. Mais vous savez, un couple, c’est bien plus beau quand il se dit des mots d’amour que lorsqu’on est assis l’un à côté de l’autre et qu’on les entend par la télévision, hein? Souvenons-nous lorsqu’on a commencé les fiançailles, hein, les promesses! On les a pas faites à travers d’une télévision, c’était les yeux dans les yeux, main dans la main. Ce sont ces moments-là qui étaient les plus beaux, les plus pétillants! C’est pour nous dire, hein, n'oublions pas ça. C’est les paroles qui viennent du cœur qu’on tient le plus et qu’on n’oublie pas.

La télévision, ce sont des paroles en l’air, ça vient nous frapper l’oreille, ça se loge, puis ça se cache : attends, tu ne m’oublieras pas parce que lorsque tu oublieras les paroles, que je suis là en train de me cacher à l’intérieur, je vais te les faire rappeler. Mais pas les paroles qui viennent de celui ou de celle qu’on aime, ça, c’est différent. Ça, ce sont des paroles qui entrent et qui font son jardin : un mot devient une semence; un autre mot devient un engrais; un autre mot devient une rosée; un autre mot devient, houp, un petit plus d’arrosage; un autre mot devient un petit plus de soleil; un autre mot, oh! de l’ombre, on a besoin de fraîcheur. Ce sont les mots de l’amour qui font que notre jardin pousse constamment.

Oui, il y a quelquefois des mots qui nous rappellent : oui, tu as des roches dans ton jardin, mais ensemble, ok, on les met de côté, ensemble encore on va les mettre de côté, encore ensemble on va les mettre de côté. Qu’est-ce que tu dirais si on les sortait de toi? On va le faire ensemble parce que ça devient lourd. Et comment on peut le faire? Par la prière. C’est la prière qui enlève ça et ça se fait ensemble. C’est ça notre jardin, il n’y a aucune télévision qui peut faire ça, aucune. Ce sont nos soirées après une journée de fatigue. On a oublié ces moments-là.

Croyez-vous qu’Abraham n’avait pas des moments où il était avec Sara? Puis, dans leur intimité sous la tente, bien, il y avait des mots d’échange; oh, c’était des moments de joie. Ils avaient l’impression d’entendre de la musique, ils avaient l’impression d’être dans des moments de sérénité si profonde, si profonde, que tout leur apparaissait comme un paysage de toutes les couleurs. Ils n’avaient pas besoin de voyager, bien non, ils avaient tout, tout était en eux. La création de Dieu se faisait goûter par ce qu’ils ressentaient. Ils ressentaient la profondeur comme ils ressentaient ce qu’était être au sommet de l’amour, du mont Everest. Ils savaient ça, parce que Dieu prenait soin de les nourrir pour que l’un et l’autre puissent montrer que Dieu les comblait.

Ils n’avaient pas besoin de télévision, ils n’avaient pas besoin de radio. La femme fredonnait, fredonnait un chant d’amour et ça sortait de son cœur, et lui, il l'écoutait et ça valait mille mots. Quel orchestre aurait pu apporter autant d’harmonie? Ils avaient tout, ils n’avaient rien besoin d’autre que ce qu’ils vivaient à ce moment-là. Ne remplaçons pas ces moments d’amour. Un couple ne s’ennuie pas, non, un couple ne s’ennuie pas. Lorsqu’on est assis un à côté (de l'autre), il n'y a pas un mot qui se dit, on comprend tout le langage de l’autre. On n'a pas besoin de bouger, on sait le besoin de l’autre, tout est là. On n'a pas besoin de se lever et de valser, on valse déjà, les deux cœurs valsent ensemble. À un moment donné ça explose, les larmes coulent, coulent de bonheur, et pourtant l’un n’a pas parlé à un et à l’autre de ce qu’il ressentait, et tous les deux pleurent de bonheur.

C’est tellement beau! Rien ne peut remplacer ce moment de plénitude! C’est l’amour, c’est l’amour qui s’est rencontré, c’est l’amour qui s’est donné un rendez-vous et qui est à l’heure, c’est l’amour qui se donne. C’est le plus beau roman d’amour qui se vit à l’instant. Aucun homme ne peut écrire ce roman : il se vit, il est présent, il se donne. Ça remplit toute une soirée et ça prépare, ça prépare le moment où on va appuyer sa tête sur l’oreiller, et là on va entendre : je t’aime; moi aussi je t’aime; et dans un moment d’amour, l’un et l’autre se ferment les yeux et le sommeil vient, et il est complet jusqu’au matin.

L’un a été dans la confiance, l’autre a été dans l’abandon. C’est l’amour qui n’a rien exigé de l’un ou de l’autre, il est présent et il n’a fait qu’un. À ce moment même, il n’y a eu qu’un seul amour, cet amour que Dieu a déposé en l’un et en l’autre et qui s’est rencontré et qui s’est présenté devant Dieu, et que Dieu a accueilli et qu’il a soufflé encore sur lui : «Mon amour, tu viens ce soir te montrer à moi. Comme tu es beau, comme tu es grand, comme tu es éternel. Je te prends et je te souffle mon amour pour que tu puisses encore, oui encore aller là où je te veux; va, car on t’attend». Et là, l’amour encore s’allonge. Il trouve son temple d’amour et il se donne, il se donne, et au réveil, l’un rouvre les yeux et l’autre a déjà les yeux sur l’autre. Ils se regardent et personne ne parle, ni l'un ni l’autre, car ce moment il est unique. Il dure quelques secondes et pourtant, ça vient de préparer toute la journée. Toute la journée est prête maintenant à s’accomplir.

C’est l’amour, c’est l’amour qui encore va donner la force à l’homme et la tendresse à la femme pour que tout soit devant Dieu, vrai devant Dieu, être une nourriture pour tous les enfants de Dieu, et en premier pour ceux que Dieu a présentés à ce couple : le fruit de cette œuvre, l’œuvre de l’amour. Ils ont à peine quelques mois, ils ont à peine quelques années, ils sont encore attachés à l’arbre de la vie, à l’amour. Ils boivent, ils mangent, ils grandissent, ils écoutent, ils regardent, ils pensent, et là ils parlent d’amour, ils agissent avec amour, et ils disent : je t’aime papa et je t’aime maman, parce qu’ils savent ce qu’est l’amour. Oui, ils auront eux aussi des roches, et les parents devront eux aussi les aider à mettre les roches de côté jusqu’au moment où ensemble ils vont prier le chapelet, et Dieu prendra ces roches et ils seront plus légers.

Voilà la famille, voilà ce qui grandit de jour en jour et que ça se répand à travers les murs, à travers les tentes. Là où on habite, ça se répand partout sur la terre. Là où il y a un cœur, il y a de l’amour, de l’amour, et tous les cœurs reconnaissent que cela vient de Dieu. Voilà le vrai amour! Voilà l’amour que Dieu veut et voilà l’amour de nos premiers parents; voilà l’amour d’Abraham pour Sara, Sara pour Abraham; voilà l’amour que Joseph a eu pour son épouse et que son épouse a eu pour Joseph; Jacob, Jacob avec ses femmes, ses deux femmes; comme sa première femme devait regarder Jacob avec tendresse et comme devait regarder Jacob avec souplesse!

Oui, Dieu c’est l’amour et c’est lui qui donne l’amour, c’est lui qui souffle son amour sur notre amour et qui le nourrit continuellement. On reconnaît qu’il appartient à Dieu, pas à nous. Cet amour est à Dieu et on doit le lui donner. Lorsqu’un être cher part : oui, Seigneur, je te le donne. L’amour de Dieu va rejoindre l’amour de Dieu, parce que ça lui appartient. Il est à lui, comme elle est à lui, à Dieu, pas à personne d’autre. L’amour doit retourner à l’Amour. Voilà l’amour de Dieu.

Un jour, l’amour de Dieu est venu sur la terre pour rencontrer l’amour, afin que l’amour grandisse, procrée. Et lorsqu’il a fini ses œuvres, l’amour doit retourner à l’Amour, et l’amour qui reste sur la terre doit toujours vivre dans cet amour, cet amour qui, un jour, ira à son tour rejoindre l’Amour. Et là, tous ceux qui ont connu cet amour, l’amour chantera pour Dieu l’amour, dansera pour Dieu la valse d’amour, et c’est pour l’éternité.

Il y a aussi un autre amour, c’est l’amour pour nos frères et pour nos sœurs. Cet amour est important. Sans cet amour, les couples ne peuvent pas se reconnaître être amour, non. C’est l’amour du prochain, cet amour qui fleurit dans les champs. C’est tellement vaste! On peut y rencontrer du blé, de l’avoine, tournesol, du riz, toutes sortes de récoltes, et c’est l’amour du prochain, et cet amour est très important. Un jour, quand on rencontre l’amour du prochain, on goûte : ah! il a un goût sucré; ah! ça doit être de la canne à sucre, de la betterave à sucre. Il m’a montré combien c’était bon sa compagnie, combien c’était bon de chanter ensemble, comment c’était bon de passer des moments ensemble. Oui, mais cet amour a sa liberté comme j’ai ma liberté, et elle doit aller là où l’amour l’attend : l’amour de son mari, n’est-ce pas?

Alors, il faut consentir à laisser l’amour s’envoler comme une colombe qui vole pour aller retrouver sa colombe, son colombier. Oui, chacun a reçu ce que Dieu voulait pour nous comme pour elle : cet amour. Ça mène jamais de bruit l’amour, c’est silencieux; ça n’a pas besoin de crier, c’est là et on le sent en dedans. C'est à l’intérieur et c’est vrai, pas besoin d’artifices. On n'a pas besoin de faire un feu d’artifice, hein? Non, c’est en dedans, c’est vrai et c’est sincère. Ça, c’est l’amour.

On n’a pas besoin de beaucoup se connaître, c’est un échange de paroles : il a fait ci dans sa vie; mais non, non, on n'a pas besoin de savoir ça. C’est le cœur qui parle, on l’a ressenti dès le premier regard : ah, un bon champ de concombres! C’est là, là! C’est vert avec du jaune un petit peu ici et là; ah, comme c’est agréable! On y goûte, hein? C’est bien, on apprécie, c’est l’amour, c’est l’amour du prochain, et lorsqu’il revient, il a le bras chargé de concombres et là, il distribue tout ça.

Oui, on accueille l’amour, on prend ce que Dieu nous donne. Chacun a sa place sur la terre, chacun a sa place. Dieu, lui, il sait, il sait qu’un tel doit aller dans l’Ouest Canadien, mais on sait, on sait aussi dans le fond de notre cœur qu’un jour sa place sera ici. Telle est la Volonté de Dieu, hein? Et qu’il n’arrivera pas seul, il y en aura beaucoup avec.

Merci, Seigneur. Merci mon Dieu, merci.

♪♪♪ Merci Marie d’avoir dit oui.