Rencontre d’amour avec l’agir de Dieu à La Motte, France,

par son instrument, la Fille du Oui à Jésus.

 

2008-03-07 - P.M.  Partie 1

 

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : À chaque fois que le Seigneur veut instruire ses enfants, il les instruit de l’intérieur. Qu’importe l’extérieur, lorsqu’on entre à l’intérieur de nous, il y a des mouvements qui se font. C’est comme si le soleil pénétrait à l’intérieur de nous pour nous montrer ses rayons, pour nous montrer combien il apprécie notre abandon.

L’abandon, c’est un mouvement d’amour qui nourrit notre âme : elle reçoit et elle devient si lumineuse que ses rayons viennent frapper ce que nous sommes à l’intérieur de nous, et ce qui frappe à l’intérieur de nous, rend obéissant. Alors, notre volonté humaine devient obéissante à l’âme. Tout ce qu’il y a à l’intérieur de nous est frappé par la lumière de Dieu, alors ce qui est frappé par la lumière de Dieu doit obéissance à Dieu. Nous, avec notre volonté humaine, nous avons de la difficulté à être obéissants à Dieu. Nous sommes maintenus par notre volonté humaine : notre volonté humaine nous envoie à gauche, à droite, en avant, en arrière; arrête, pars, toi je te veux là. Alors, on est  tellement étourdis, on ne sait plus où on est rendus, on se pose des questions.

L’obéissance vient de Dieu. L’obéissance, c’est une grâce, c’est quelque chose qui vient en nous, c’est quelque chose qui illumine notre intérieur. Lorsque nous sommes obéissants, c’est une nourriture qui vient nous frapper, c’est une nourriture qui prend ce que nous sommes et le présente à Dieu, alors nous devenons des instruments entre les mains de Dieu.

Il n’y a que Dieu qui puisse nous rendre obéissants par la grâce, mais pour cela il faut l’accepter. Si nous refusons la grâce, alors nous nous refusons à nous-mêmes d’être réchauffés par la lumière de Dieu. Dieu ne force aucun de ses enfants. Dieu ne vient pas nous dire : «Hé, toi, je te vois là. Je te veux là, tiens». On ne veut pas. Il nous prend par en arrière, là, il nous recule : «C’est là qu’il faut que tu sois pour éviter la falaise qui est devant toi.» Non, Jésus ne fait pas ça, Jésus respecte ce que nous sommes. Il nous appelle.

Alors, avec ce que nous avons reçu par les grâces, par les grâces des sacrements, nous sommes plus réceptifs à la grâce, mais ceux qui ne vont pas vers les sacrements, ils obtiennent la grâce nécessaire par ceux qui vont vers les sacrements. Il est très important, lorsque nous allons vers les sacrements, d’accorder de la place à ceux que nous aimons, et ceux que nous aimons, ce sont tous ceux qui font partie de notre vie. Tous les enfants de Dieu font partie de notre vie. Il n’y a aucune exception pour Dieu, il ne doit y avoir aucune exception pour nous. Que ce soit nos enfants ou que ce soit les ennemis de nos enfants, ce sont les enfants de Dieu. 

Chacun de nous nous avons résisté souvent à la grâce de l’obéissance et nous sommes tombés souvent là où il y avait une falaise; nous nous sommes retrouvés en bas et nous nous sommes fait mal. Alors, on s’est relevés de cette douleur et on a continué à marcher. Mais la douleur que nous avons eue lorsque nous sommes atterris en bas, nous la portons dans notre chair, ce qui fait que nous avons toujours de la difficulté à écouter l’appel de la grâce qui vient de notre âme et que Dieu a nourri notre âme par les sacrements.  Jésus nous a donné tout ce qu’il nous fallait pour toujours être à l’écoute de la grâce : pénétrer notre intérieur, saisir notre intérieur.

Souvent, au début, lorsque j’entendais le Seigneur à l’intérieur de moi, au début de 2001, et que j’écrivais ce que j’entendais à l’intérieur de moi, il y avait des gens qui corrigeaient les écrits, c’est-à-dire les fautes d’orthographe, et là, ils disaient : "Oui, mais comment on fait pour entrer à l’intérieur de nous? Qu’est-ce qu’il faut que je fasse?" "Tu ne fais rien. Tu ne peux pas entrer à l’intérieur de toi, c’est la grâce qui te fait entrer à l’intérieur de toi : c’est recevoir, recevoir la lumière de Dieu, recevoir sa Vie, recevoir la Nourriture qui n’est autre que Jésus."

Lorsque Jésus a permis qu’on le cloue au bois, Jésus venait nous montrer la nourriture que nous avions besoin; lorsque le Sang a coulé de sa Chair d’amour, il nous montrait ce que nous devions accepter pour s’abreuver dans les moments où nous sentirions notre aridité. C’est Jésus qui nous nourrit, c’est Jésus qui nous donne la grâce, et nous avons besoin de cette nourriture pour pouvoir être obéissants. Comment pouvons-nous être obéissants à ce qui nous est présenté si nous ne le sommes pas devant Dieu, si nous ne le sommes pas pour nous-mêmes?

Nous aurons beau voir des gens qui nous disent : "Hé, ne va pas là, là il y a une falaise si tu avances encore. Ne va pas de ce côté, mon frère, car là, il y a des bandits qui vont te faire du mal. Ma sœur, pourquoi, pourquoi tu es dans la misère? Va, il y a un emploi, vas-y, il y a quelqu’un qui va t’aider." Comment pouvons-nous répondre à cela? En étant obéissants à la grâce que Dieu met devant nous avec une telle simplicité. Nous sommes devant l’agir de Dieu.

Dieu nous protège, mais nous ne répondons pas à cela parce que nous nous méfions de nos frères et de nos sœurs : "Qui te dit qu’il y a une falaise? Moi, je peux l’éviter. Toi, si tu n’es pas capable, moi je vais la détourner la falaise. Pourquoi tu as peur des brigands? Moi, j’ai les muscles pour, laisse-moi faire." Et l’autre qui a tant besoin d’aide refuse l’aide qu’on lui donne, elle s’apitoie sur elle-même. Voilà, c’est nous qui refusons la grâce de Dieu, c’est nous qui ne voulons pas être obéissants à Dieu.  Pour être obéissants à Dieu, il faut regarder vers le Ciel, il faut être devant Dieu comme des tout petits enfants : "C’est toi qui sais ce qui est bon pour moi, ce n’est pas moi. Apprends-moi."

L’enfant qui vient au monde regarde maman, et lorsque maman lui présente sa petite bouteille de lait, il obéit, il court vite, vite, vite. Il obéit à son intérieur : j’ai faim. Ce n’est pas la bouteille de lait qui lui a demandé : approche. Avant d’écouter maman l’appeler, il a écouté son intérieur. Essayez de donner une bouteille de lait à un enfant qui n’a pas faim : il va la refuser, il ne viendra pas vers maman. C’est parce que c’est son intérieur qui l’appelle. Il ressent la faim : là, il va vers où sa faim sera rassasiée. Tout est à l’intérieur de nous. C’est à l’intérieur de nous que part la grâce et ce n’est pas à l’extérieur.

Nous devons toujours être à l’écoute de Dieu avec simplicité. Dieu n’est pas compliqué. C’est nous qui avons compliqué notre vie depuis des siècles, des siècles, et cela, depuis Caïn, et surtout Adam. Adam a désobéi à la grâce. Lorsqu'Adam a été séduit par Ève, il a écouté son extérieur, il n’a pas été en son intérieur. Ève a été séduite, elle a été séduite par tout ce qui était extérieur.

Ève était sensible. Avec l’amour de Dieu, elle regardait la création de Dieu, elle était toujours en admiration avec tout ce qu’elle voyait. Elle aimait Dieu, elle aimait regarder et prendre part à ce qu’elle voyait : elle voyait des fleurs et elle aimait; elle aimait les couleurs, le parfum : elle y voyait la main de Dieu. Elle admirait la création, parce que Ève portait tout ce qui lui était nécessaire pour reproduire la création de Dieu, alors elle était toujours en contact avec la création.

Lorsqu’elle fut séduite, Satan s’est bien gardé de lui dire qu’il était le Tentateur. Alors, tranquillement, avec ses paroles il commença à lui parler de la beauté de Dieu. Elle, elle écoutait, elle venait d'ouvrir quelque chose qui pénétrait en elle : elle acceptait. Ce n’est pas Satan qui a obligé Ève de laisser approcher ses paroles, c’est elle qui ouvrait : elle ouvrait quelque chose qui n’était pas pour elle. Lorsqu’il lui a montré sa douceur, lui-même se montrait douceur, lui-même se montrait comme étant quelqu’un d’agréable. Alors elle a vu, elle a vu que cela était agréable, alors là, elle s’approchait et lui approchait. Là, tout ce qui était parole et regard, écoute, devenait un mouvement qui se laissait séduire.

Ève pensa, pensa à ce qu’elle était face à Dieu. Elle était toujours en communication avec Dieu, elle était toujours en communication avec la création de Dieu, car la création de Dieu était la beauté de Dieu, le regard de Dieu, l’écoute de Dieu. Tout était harmonie avec Ève, mais là, il voulait atteindre la pensée d'Ève. Alors, ses paroles devenaient de plus en plus ratoureuses : là, il lui disait comment, elle, elle était une belle création de Dieu; il lui disait que tout ce qui était autour d’elle, bien, elle avait droit d’aller vers tout cela, parce qu’elle, elle était ce qu’elle voyait. Alors, elle se laissa séduire et toutes ces paroles-là faisaient en sorte qu’elle s’approchait toujours dans son mouvement : le mouvement de la tentation, le mouvement qui devait la faire succomber.

Il n’est pas arrivé du jour au lendemain comme cela, il s’approchait tranquillement. Il savait qu’elle avait en elle l’obéissance, il savait qu’elle avait été créée avec la beauté de Dieu, la grâce de Dieu, et la grâce de Dieu est l’Amour : je donne et tu me donnes, je donne et je donne, sans cesse ce mouvement qui fait trois Personnes : un Dieu, trois Personnes : l’obéissance, l’amour, mouvement, harmonie qui se présente toujours l’un à l’autre et qui s’amalgame l’un en l’autre, ne faire qu’un seul Dieu, n'être qu’un seul Dieu, un tout, n’ayant pas besoin d’autre que Dieu.

Mais il fallait qu’il approche pour démontrer à Ève qu’elle était dans une harmonie d’amour avec Dieu : "Alors, tu peux être dans la conversation avec Dieu, tu peux être à l’égal de Dieu. Tu donnes à Dieu tes connaissances et Dieu prend tes connaissances et, lui, il te donne des connaissances." Oh! cela venait de se faire connaître en Ève. Ève qui entendait un langage qui n’était pas en elle : elle venait d'entendre, avec ce qu’elle avait développé, quelque chose qui était à l’extérieur; mais ce n’était pas toujours, elle n’était pas en elle encore.

Il lui parla de l’obéissance, une obéissance qui ne fait pas mal, une obéissance qui montre que tu es à Dieu : "Montre-toi obéissante." Tout cela était hypocrisie, tout cela n’était que mensonge. Il voulait qu’elle goûte à quelque chose : à sa volonté humaine. Il voulait qu’elle découvre sa volonté humaine : "Tu pourras choisir ce qui est bon et tu parleras à Dieu avec cela." Alors, Ève fit le mouvement : elle accepta la connaissance, elle accepta la connaissance du bien et du mal. Ève entrait dans le mouvement du moi : Satan, l’Orgueilleux. Alors, tout ce qui était en Ève venait de connaître quelque chose qu’elle n’avait jamais connu : son moi, un sentiment de connaissance : "Maintenant, je peux donner ce qui est en moi à Dieu."

Lorsqu’elle a été vers Adam, elle a été vers la première chair. Elle, elle n’était pas la première chair, elle était la deuxième chair : la chair qui s’était multipliée. La  même chair d’Adam avait été multipliée. Il n’y avait pas deux chairs : une seule chair. La chair d’Adam était devant lui, car lorsqu’il voyait  Ève, il voyait sa chair que Dieu avait prise pour que Ève soit auprès de lui. Une seule chair, un seul mouvement : deux chairs qui se voient et qui ne font qu’une seule chair devant Dieu. N’est-ce pas notre sacrement du Mariage? Tout était dans l’harmonie devant Dieu.

Mais là, lorsqu’elle s’approcha, il ne reconnut plus le regard de Dieu. Il y avait quelque chose qui n’était pas comme avant : une connaissance : "Ah! je n’avais jamais vu". Ces paroles portaient quelque chose qu’il n’avait jamais entendu, quelque chose d’extérieur. Il ne percevait pas ces paroles à l’intérieur de lui : lui, la création de Dieu, lui, en harmonie avec l’amour, la Divine Volonté, était nourrie de l’intérieur. Sa parole venait de l’intérieur, de l’amour de Dieu et cela sortait avec tellement d’harmonie : avec son regard, avec ses pensées, son écoute, ses mouvements, son sentiment, que tout était dans un mouvement éternel d’amour, tout n’était que la saveur de Dieu, et cela était avec l’harmonie de tout ce qu’il voyait. La nature participait à ses paroles. Tout le contenu de la terre participait avec les paroles d’Adam.

Mais voilà qu’il n’avait jamais entendu cela. Cela venait de l’extérieur et non pas de son intérieur en harmonie avec la Volonté de Dieu. Alors, elle lui dit ces paroles. Lui aurait pu lui dire : "Femme, entre en toi. Aime ton Dieu. Regarde-moi et tu verras le regard de Dieu. Écoute-moi et tu seras avec ton intérieur, tout sera amour pour toi", mais il ne l’a pas fait, il ne l’a pas fait parce qu’il a été séduit par ce qu’il voyait. Il voulait, houp! aller plus loin et s’était approché du mouvement de Satan, car elle portait avec elle le mouvement du moi. Alors, il se laissa pénétrer par ce mouvement, et à l’instant où il dit oui, il dit oui à la désobéissance : à cet instant, il disait oui à la volonté humaine.

Alors, l’homme et la femme connurent leur volonté humaine, connurent ce qu’était être dans leur pensée extérieure, dans leur regard extérieur pour eux-mêmes, leur écoute pour eux-mêmes. Alors, leurs mouvements étaient là à rechercher cette harmonie, mais ils ne l’ont pas trouvée, car ils avaient choisi l’extérieur et leurs cœurs ont commencé à être dans un mouvement, un mouvement  qui devait être pour eux une souffrance : "Nous avons désobéi." Alors, ce qu’ils voyaient n’était plus en harmonie avec la chair : chair extérieure.

C’est pour cela que l’homme et la femme se sont retirés loin du regard de Dieu, car ils n’avaient plus le regard de Dieu. Ils avaient honte de leur désobéissance, pas honte encore de leur chair, ils avaient honte de leur désobéissance. Ils voulaient se couvrir pour ne pas que Dieu les voie, ils ne voulaient pas que Dieu voie leur désobéissance. Alors, ils se sont cachés, mais Dieu, lui, savait : c’étaient ses enfants.

Comme ils ont perdu l’intelligence – car tout devint pour eux embrouillement –, leur regard s’est retiré et ce sont eux (qui) se sont vus : ils ne voyaient plus la Volonté de Dieu comme un mouvement d’amour, comme un mouvement qui s’harmonise avec toute la création, non, ils avaient coupé leur regard vers Dieu; alors, ce qu’ils voyaient, c’est ce qu’ils étaient face à Dieu. Et s’en est de même pour les paroles : ils écoutaient les paroles de l’extérieur, ils ne pouvaient plus entendre ce qui était en eux, cette harmonie avec Dieu, un Dieu qui dit à ses enfants : «Voici que tout est pour vous. Allez, car je vous donne tout.» Là, ils savaient, ils savaient qu’ils venaient de perdre tout ce que Dieu leur avait accordé, car la désobéissance se faisait sentir en eux : dans leur regard, leurs paroles, leur écoute, leurs pensées, leurs mouvements, le sentiment; tout cela les poignarda, car ils avaient commis ce qui les maintenait maintenant dans la connaissance.

Des anges d’amour, des anges purs qui sont demeurés fidèles à Dieu sont demeurés dans ce qu’ils étaient : des anges faits pour adorer, des anges faits pour contempler, des anges faits pour servir Dieu. Lorsque Lucifer n’a pas voulu adorer, servir, contempler, alors il vit son moi, car la Lumière n’était plus devant lui. Tout ce qu’il voyait, c’était ce qu’il était; alors, il a adoré son moi, il a servi son moi, il s’est contemplé : il a contemplé la désobéissance, il a adoré la désobéissance et il a servi la désobéissance, car il était devenu la Désobéissance.

Nous, on ne devait pas connaître la désobéissance. Dieu ne nous avait pas mis dans la chair de la Chair avec de l’imperfection, nous étions en la Chair Parfaite, la Chair Immaculée qui est la seule et unique : Jésus, Homme-Dieu. C’est Jésus, Homme-Dieu, qui s’est présenté devant les anges, devant tous les anges, et lorsqu’ils ont dit non, les anges, certains anges qui ont suivi Satan, ils n’ont pas voulu adorer la Chair Immortelle, la Chair Parfaite, la Matière qui se laissait voir : Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit : un Esprit, un Esprit d’Amour invisible.

Dieu contient tout ce qui est visible, il contient le contenu de tout ce qui est, car il est l’Alpha et l’Oméga, il contient le Tout. Alors le Tout s’est fait voir : le Fils de Dieu fait Homme, Homme-Dieu, deuxième Personne de la Trinité, s’est fait voir aux anges. Ils devaient adorer Dieu. C’est Dieu qu’ils ont vu, mais ils n’ont pas voulu, ils n’ont pas voulu adorer ce qu’ils voyaient : une Chair Éternelle. Ils sont devenus tellement orgueilleux, les anges déchus, de ce qu’ils étaient : des créatures invisibles, des esprits purs, des esprits purs, pas l’Esprit pur, mais des esprits purs, qu’ils n’ont pas voulu adorer ce qui se laissait voir.

Alors, voyez-vous, les mauvais anges ne veulent pas qu’on se maintienne dans l’obéissance, ils sont des esprits désobéissants, ils sont la désobéissance. Nous, lorsque nous étions en la Matière Parfaite, la Matière Éternelle, nous étions en Jésus. Nous avons toujours été en Jésus. Jésus est la Chair Éternelle et si nous, nous allons mériter la vie éternelle, c’est parce que nous avons toujours été éternels. Il faut refuser l’éternité pour ne plus être vie éternelle, mais nous ne serons que mort éternelle.

Nous sommes les créatures de Dieu. Notre âme est de Dieu. Elle est invisible à nous, notre âme, donc ce qui est invisible était en Jésus, Esprit : l’Esprit pur qui ne se voit pas, âme pure qui ne se voit pas en Jésus. Alors, l’âme ne connaîtra jamais une fin; elle vient de l’Éternel, mais elle connaîtra la mort éternelle si elle refuse la vie éternelle. Mais l’âme, elle, elle a été en le temple, en la matière, en la chair. Nous avons une âme, elle est de Dieu; nous avons une chair, elle est de Dieu. Parce que nous avons connu la volonté humaine par la première chair : Adam, alors nous devons obéir à Dieu. Faut choisir : la désobéissance ou l’obéissance. Si nous obéissons à Dieu, là, nous irons au Royaume de Dieu : nous verrons l’invisible, nous verrons notre Créateur.

Nous sommes faits pour servir, nous sommes faits pour adorer Dieu, alors nous irons adorer Dieu avec notre âme pure. Mais notre chair, notre chair si attachée à la volonté humaine, doit  être dans l’obéissance afin d’avancer jusqu’au jour où Dieu demandera l’obéissance.

Lorsqu’un de nos frères ou de nos sœurs quitte la vie temporelle, l’âme se présente et l’enfant qui a reçu l’âme doit répondre oui ou non. L’âme est l’amour de Dieu, l’âme est la création de Dieu : tout est à Dieu, tout est pour Dieu. Mais la chair, la chair, elle, elle a de la difficulté à toujours être dans le mouvement de l’obéissance. L’âme n’a pas de difficulté à l’être! Elle, elle veut obéir tout le temps. Elle est devant la lumière, elle n’a besoin que de l’amour. Elle n’a pas besoin d’une eau polluée, elle n’a pas besoin d’un air pollué, elle n’a pas besoin, elle, d’être sur un escabeau pour pouvoir regarder : elle est devant l’amour, elle est devant Dieu, toujours obéissante. C’est nous, avec notre volonté humaine, dans une chair souffrante, que nous répondons à la désobéissance, ce n’est pas notre âme.

Satan se sert de notre chair meurtrie par la désobéissance, qui n’est autre que les anges déchus, pour atteindre notre âme. Il veut avoir notre âme; alors, pour avoir notre âme, il la fait souffrir; il nous amène toujours à désobéir. Lorsque nous désobéissons, notre chair souffre; lorsque nous désobéissons, notre chair est toujours dans la faiblesse; lorsque nous désobéissons, notre chair ne veut plus écouter les grâces qui viennent frapper l’enfant de Dieu.

L’enfant de Dieu veut la grâce de Dieu, mais notre chair, qui a grandi et qui a grandi, et qui est devenue (grande) dans l’orgueil, est incapable de saisir cet appel d’amour. C’est comme si on étouffait l’enfant de Dieu, c’est comme si on lui mettait un bandeau sur les yeux, c’est comme si on lui mettait des bouchons dans les oreilles, c’est comme si on lui mettait quelque chose dans la bouche, incapable de parler : les mouvements sont paralysés, notre cœur est maintenu par le manque d’amour, et là, nous souffrons, et plus nous souffrons et plus nous nous maintenons dans cette faiblesse : la désobéissance.

Mais le petit enfant à l’intérieur de nous veut obéir; le tout petit enfant qui reconnaît qu’il est de Dieu veut répondre à l’obéissance.

Nous sommes toujours en combat. Continuellement, notre chair est dans la souffrance; continuellement, notre âme souffre à cause de tout ce que nous acceptons par tout ce qui nous est donné de Dieu. Alors, Dieu veut remettre notre cœur au bon endroit. Il veut saisir notre cœur par l’amour, il veut qu’on connaisse ce qui est en nous afin qu’on puisse choisir l’obéissance. Si nous ne savons pas pourquoi nous désobéissons : nous allons continuer à désobéir, nous allons continuer à argumenter, nous allons continuer à nous déculpabiliser, nous allons continuer à repousser les grâces de Dieu, nous allons continuer à être un moi.

Le moi est désobéissant, le moi, notre moi : c’est l’orgueil. Nous sommes à la ressemblance de Satan et non pas à la ressemblance de Dieu lorsque nous nous laissons miroiter dans le regard de la désobéissance, car nous regardons la désobéissance. Nous nous maintenons dans la désobéissance et la désobéissance ce ne sont pas les enfants de Dieu. La désobéissance, c’est Satan. C’est comme si notre regard se miroitait dans le regard de Satan, c’est comme si tous nos sens devenaient ce que lui veut.

Alors, il nous maintient dans l’ignorance. Plus il nous maintient dans l’ignorance, plus nous disons que nous savons ce qui est bon pour nous. Plus nous nous maintenons dans l’ignorance, plus nous ne voulons pas écouter notre intérieur, nous nous éloignons du seul endroit qui nous ouvrira la lumière. La lumière est en nous, elle n’est pas à l’extérieur de nous. La vérité est en nous, elle n’est pas à l’extérieur de nous. Le chemin qui va nous conduire vers le bonheur éternel est en nous, il n’est pas à l’extérieur de nous. Personne ne peut nous instruire, personne ne peut nous dire : "Ceci est bon, ceci est mauvais", car nous sommes dans notre volonté humaine.

Lorsque le prêtre parle, il n’est pas dans sa volonté humaine. Vous le reconnaissez par l’amour, vous le reconnaissez, parce que ça part de l’intérieur : l’intérieur va rejoindre son intérieur : c’est Jésus lui-même qui parle, c’est l’harmonie qui se fait entre l’enfant de Dieu et le choisi de Dieu. L’homme qu’il est n’a pas à dire un mot, l’homme qu’il est n’a rien à nous donner, mais ce qu’il a accepté : l’obéissance, là, c’est pour nous. Il a dit oui, il a renoncé à être dans sa volonté humaine, car à l’instant où, durant la messe, il dit : «Avec lui, en lui et par lui», ce n’est pas lui qui le dit, c’est Jésus lui-même. Il consent à être Jésus, en Jésus, par Jésus, avec Jésus, pour Jésus, afin de nous maintenir dans la Divine Volonté.

Aucune volonté humaine ne peut dire ces mots et venir en nous pour nous faire prononcer le ‘Amen’, le : "Oui, j’obéis, je crois, j’accepte, j’adore." Comment pouvons-nous être dans l’adoration si nous nous maintenons dans notre volonté humaine? C’est notre âme qui reconnaît Jésus, c’est notre âme qui savoure ce moment, c’est notre âme qui s’incline et qui adore, et par les grâces que l’âme reçoit, nous nous laissons dans ce mouvement d’obéissance et nous adorons.

Il n’y a que l’âme qui puisse être dans ce mouvement d’harmonie, et notre âme nous donne ce qu’elle reçoit. Là, c’est comme si l’enfant de Dieu qui est en nous reconnaît : il reconnaît la grâce de Dieu, il reconnaît que oui, Dieu le regarde, que oui Dieu l’aime. C’est comme s’il se détache de la chair, comme s’il se fait tout petit : "Je veux être à Dieu, ma chair me fait mal."

Tout comme Adam et Ève se sont cachés, ils ont voulu cacher la désobéissance, alors Dieu couvre d’un manteau l’enfant de Dieu qu’il est : un manteau d’obéissance, et là, nous recevons notre Jésus d’amour, notre Roi, la Pureté, la Chair Éternelle, l’Immaculée. Dieu est l’Immaculé, alors nous recevons l’Immaculé! Nous qui sommes impurs, nous recevons la Pureté en notre chair impure.

On n’a pas ce pouvoir. Aucune chair impure ne peut ressentir la Pureté si ce n’est l’enfant de Dieu qui est habillé du manteau de l’obéissance. Seul l’enfant de Dieu pur, par ce mouvement d’amour, ressent la présence de Dieu. Voilà ce que nous sommes : des enfants de Dieu.

Dieu regarde notre impureté, mais il vient à nous. Il dit à l’enfant prodigue : «Viens à la maison, je t’attends. Regarde la lumière et suis la lumière. Ne sens-tu pas comme c’est chaleureux à la maison? J’ai fait un bon feu pour toi, toi qui as froid. Viens et approche-toi, je suis là, en toi. Ne sens-tu pas mon appel? Mon appel est en ton cœur, là où je suis, moi. J’ai laissé mon Cœur ouvert afin que tu puisses entendre cet écho d’amour qui va à ton cœur froid, en ton cœur vide d’amour pour moi. Tu as ta volonté : tu n’entends pas, tu ne vois pas, tu ne comprends pas, ton esprit a l’esprit de ce monde, tes mouvements sont contre toi, tous tes sentiments ont durci ce cœur. Écoute, je suis là. Je serai toujours là jusqu’au jour où tu entreras à la maison, jusqu’au jour où tu seras dans ta demeure avec moi, car ce que je t’ai donné, c’est pour l’éternité.»

Dieu est un mouvement d’amour. Il nous a donné un feu d’amour à l’intérieur de nous. Nous avons le cœur de l’Amour. Nous sommes faits pour distribuer tout ce que Dieu nous donne. Lorsque nous recevons de l’amour par notre âme qui, elle, a tout reçu l’amour de Dieu, notre chair en veut, mais notre chair est à l’extérieur, nos regards regardent trop l’extérieur, notre écoute laisse pénétrer tout ce qui est contre nous. Tout ce qui est de Dieu est devenu pour nous, qui en avons pris possession, des mouvements contre nous. C’est nous qui avons pris ce qui est à Dieu. Nous avons pris la chair de la Chair qui nous avait été donnée pour l’éternité et nous l’avons fait souffrir avec la désobéissance.

Dieu a toujours pris soin de nous, Dieu nous a donné tout ce qu’il nous fallait. Avant que Jésus vienne sur la terre, il nous a nourris de son amour. Nos premiers parents, qui ont connu leur volonté humaine, étaient quand même dans ce mouvement de perfection : leur chair n’avait pas connu l’impureté, pas encore; leur regard qui avait connu la désobéissance n’avait pas encore connu ce qu’était l’envie. La seule chose qu’ils ont faite : "Non, je n’obéis pas."

Leur âme a été dans la souffrance : la tache originelle, mais c’est la seule chose qu’ils ont faite. Ils ont toujours été, après cela, dans le regret d’avoir obéi à Satan : c’est la seule chose. Alors, Dieu les aidait : il leur montrait comment se vêtir, comment utiliser la terre. Il n’a pas dit à l’homme, comme ça : «Tu te nourriras des fruits de la terre» sans instruire l’homme. Il leur avait laissé de la connaissance et il alimentait cette connaissance par son amour. Alors, ils ont appris à cultiver la terre, ils ont appris à se servir de tout ce qu’il y avait autour d’eux.

Voilà pourquoi Abel donnait à Dieu ses fruits les plus beaux, il donnait ce qui était de la naissance. Aucune fatigue dans le petit agneau : il était pur, il était tout petit. Il donnait à Dieu ce qu’il y avait de plus beau pour lui, après, lui, il prenait ce qui était. Mais Dieu multiplia son fruit : il lui donna beaucoup d’agneaux. Il ne pouvait pas offrir à Dieu tous les agneaux qui venaient au monde en une journée! Dieu lui en laissait, il multipliait ses fruits.

Tout comme Caïn, Dieu lui montrait, il sortait ses fruits, mais Caïn, Caïn a été tenté. Il regardait ses fruits, il disait : "Ça, c’est bon pour moi, alors c’est bon pour Dieu; c’est bon pour moi, c’est bon pour Dieu : moi - Dieu". Alors, il passait son moi avant Dieu. Il voulait donner à Dieu, mais il choisissait. Il regardait ses fruits et ce qu’il pouvait multiplier, il le mettait de côté, et ce qui avait été multiplié, il le donnait à Dieu : moi - Dieu.

Alors, Dieu regardait, et Dieu lui montrait, par amour, que ce qu’il donnait n’était pas de bons fruits. Dieu voulait multiplier pour Caïn, il ne lui refusait rien à Caïn, mais il voulait montrer à son enfant comment cela était bon de donner la première place à Dieu afin que Dieu le comble : le Père qui se donne au Fils, le Fils qui se donne au Père, le Père qui se donne au Fils et le Fils qui donne et qui multiplie sans cesse et sans cesse : le Père et le Fils, le Fils et le Père, la Trinité et le Saint-Esprit. Caïn-Dieu. Dieu-Caïn. Dieu-Caïn, Dieu-Caïn, Dieu qui donne, qui multiplie : «Vois ton fruit, vois l’amour, vois ce que je te donne. Multiplie-toi, car tu es de moi et ce qui est à moi est pour toi, et ce qui est pour toi est à moi» : même mouvement que le Père et le Fils : Caïn et le Père, le Père et Caïn, mais il se laissait séduire par l’extérieur.

Alors, de ses yeux, il regardait Abel. Il comparaît l’offrande avec l’offrande de son frère et cela l’atteignait. Ce qui entrait en lui, c’était son extérieur. Il ne prenait pas d’Abel ce qu’il était pour le pénétrer en lui, c’est lui, il sortait son regard : son regard qui le faisait souffrir, il le faisait pénétrer en lui et ce qui entrait en lui rencontrait ce qu’il avait regardé. Sa peine de voir qu’il y avait comparaison était en lui. Ce qu’il regardait : sa déception, pénétrait, rencontrait ce sentiment, un sentiment, un autre sentiment et qui en développait un autre : une colère.

Alors, la colère, lorsqu’elle sortait, c’est l’extérieur qui sortait de lui. Il voyait sa colère et là, il la rentrait en lui. Comme il rentrait sa colère en lui, il rencontrait l’envie, il rencontrait la comparaison, le jugement, et voilà qu’un autre sentiment : la haine, la haine sortait de lui; ce qui était en lui par l’extérieur sortait de lui, venait devant lui et rentrait en lui. Alors, la haine rencontrait la colère, la colère frappait l’envie, le jugement et voici une autre colère : la destruction : tuer.

Mais l’enfant, l’enfant de Dieu, croyez-vous qu’il voulait tout cela? L’enfant qu’il était en lui ne voulait pas cela. C’était la désobéissance : Satan - son mouvement, sa tentation extérieure - qui se servait de ce qu’il voyait pour changer son cœur, pour lui faire connaître des sentiments qu’il ne connaissait pas et dont les enfants d’Adam et Ève ne connaissaient pas. Vous savez, il n'y avait pas seulement Caïn et Abel. Ils ont vécu plus de 1 000 ans, il y en a eu de la multiplication! Lorsque Ève eut des filles, parce qu’elles étaient sang pur, près de la perfection, elles mettaient des enfants au monde, et lorsqu’elles mettaient des enfants au monde, ces enfants-là se multipliaient entre eux. Alors, la descendance d’Adam et Ève était nombreuse.

La descendance de Caïn aussi était nombreuse. Alors, la descendance de Caïn, Caïn lui-même, lui, l’amour, voulait être devant Dieu, parce que lorsque Dieu a dit : «Qu’as-tu fait de ton frère?», il n’a pas voulu répondre, parce qu’il voulait se cacher. Il ne voulait pas que Dieu sache ce qu’il avait fait, donc il avait un sentiment d’avoir fait quelque chose qui était contre Dieu. Il ne voulait pas le dire à Dieu, parce que s’il l’avait dit à Dieu : "Bien, j’ai tué mon frère!" cela voulait dire : "Bah! je n’ai pas d’égard pour toi, Dieu." Mais il avait de l’égard pour Dieu, alors il dit : "Je ne suis pas le gardien de mon frère! Je ne sais pas moi où il est. Toi, tu es Dieu, moi, je ne le suis pas."

Voilà un sentiment qui était quelque chose face à son Dieu : "Moi et toi. Toi, tu en sais plus que moi. Moi, je me cache à moi-même ma propre douleur, mais toi, je sais que je ne peux pas te le cacher parce que tu sais tout." Voyez-vous, Caïn n’était pas un enfant qui était totalement dans sa désobéissance. Il l’était dans ses sentiments qui s’étaient développés à cause de la désobéissance, mais il restait toujours du bon en lui.

Alors, Dieu lui dit qu’il fallait qu’il s’éloigne de ceux qui étaient bons, parce que lui était mauvais; sa chair devenait un exemple de désobéissance pour ceux qui étaient obéissants : les enfants obéissants et les enfants désobéissants. Alors lorsque Caïn sut que Dieu l’éloigna de la pureté, il dit : "On me tuera et on me fera du mal." Alors, Dieu mit une marque sur la chair de Caïn : la chair venait d’être frappée par la désobéissance, la chair venait d’être assujettie au péché.

Alors, nous avons la vie éternelle par l’âme, nous avons la vie sur la terre par la chair, mais la chair, elle, sera dans un mouvement d’éternité lorsqu’elle sera réunie à l’âme au moment du dernier grand jugement.

Ce que Dieu veut que nous comprenions, c’est que l’âme, elle, lorsqu’elle est dans le jugement, c’est la volonté humaine, l’enfant de Dieu qui doit choisir : "Je choisis Dieu ou je me choisis." Là, l’âme, elle, elle va là où nous, nous choisissons. Ce n’est pas Dieu qui dit : «Tu vas en enfer ou tu vas au purgatoire ou tu vas au Ciel», c’est chacun de nous : l’enfant de Dieu qui a été créé par Dieu, qui doit reconnaître son Créateur, son Dieu, (de) dire à Dieu : "Oui, je me repens d’avoir désobéi." Là, nous entrons dans le mouvement de l’obéissance. Là, l’âme va soit au purgatoire si elle porte une tache, ou soit au Ciel si elle est immaculée. Mais la chair, elle, elle est dans son repos. Parce que la chair, elle, doit dire : "Je renonce à ma volonté humaine, j’accepte l’obéissance totale et infinie pour être pure en ma chair."

Nous n’avons pas encore passé ce mouvement qui doit nous être présenté. Aucune volonté humaine n’a encore été dans ce jugement d’amour, aucune. L’enfant de Dieu répond pour son âme, l’enfant de Dieu doit répondre pour ce qu’il a reçu : la Chair Éternelle. Mais les enfants de Dieu doivent choisir : "Est-ce que je choisis de vivre en Jésus ou je choisis de continuer à vivre en moi?"

Ceux qui vont choisir Jésus, en Jésus, là, ils ne connaîtront plus leur volonté humaine, ils vont vivre dans la Divine Volonté : Volonté absolue de Dieu; Présence réelle de Dieu visible et invisible; écoute en Dieu, pour Dieu; être en harmonie continuellement avec Jésus; regard, regard d’amour qui voit son Dieu : là, partout où le regard va se poser, je serai en Jésus, nous serons en Jésus; regard de Dieu pour l’enfant de Dieu, l’enfant de Dieu qui n’a que le regard de Dieu.

Nous verrons ce que Dieu veut que nous voyions. Ce que nous sommes dans notre beauté se fera voir à l’extérieur : harmonie d’amour, parole de Dieu, parole qui instruit sans cesse et qui ne demande pas; parole qui est dans son harmonie avec l’enfant de Dieu, devant Dieu; Dieu qui parle à l’enfant et l’enfant qui parle avec le langage de Dieu : harmonie d’amour dans une chair d’amour. Esprit de Dieu, pas esprit de ce monde. Ne plus jamais avoir d’esprit de ce monde extérieur.

Nous serons en l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Dieu sera pour nous connaissance éternelle : ne plus avoir besoin de connaître, être dans la connaissance; toujours être en harmonie avec la connaissance même de Dieu : Dieu qui s’ouvre à nous et qui nous plonge en lui pour que jamais nous ne puissions être en dehors de lui : être en lui. Alors, tout ce qui va être à l’extérieur de nous aura cet esprit d’amour pour nous : esprit qui se laisse voir, qui se laisse entendre, qui se laisse admirer, qui se fait connaître. Nous serons des mouvements d’amour.

C’est la volonté humaine qui fait que nous ne sommes pas capables de faire tel ou tel geste. On hésite, pourquoi? La volonté humaine nous saisit : "Hey, passe par moi avant." Nous ferons des mouvements voulus par Dieu. Ce que nous ne connaissons pas à cause de notre volonté humaine, nous le connaîtrons : le Cœur qui bat en Jésus, le Sang de Dieu qui coule en nous. Nous sommes de la Chair Parfaite, nous serons de la Chair Parfaite.

Nous ne connaîtrons plus la fatigue. Tout sera pour nous une harmonie avec nos yeux, notre parole, avec nos oreilles, notre pensée, nos mouvements, notre cœur : tout sera une harmonie. Alors, jamais plus de fatigue, jamais, car nous serons de l’amour : j’ai de l’amour pour mon regard, j’ai de l’amour pour mon écoute, ma parole, ma pensée, mes mouvements, mes sentiments; harmonie : je donne et je reçois; je donne et je reçois; je donne et je reçois. Tout sera ensemble, tout sera ensemble dans un mouvement d’amour pour Dieu. C’est ce que nous sommes.

La désobéissance nous a amenés là où on ne voulait pas aller, la désobéissance nous a aveuglés. Comment, nous qui écoutons la Parole de Jésus, comment se fait-il que nous ne croyons pas en l’Amour, en l’Éternel Amour? C’est que notre chair souffrante connaît la désobéissance, notre chair souffrante ne veut pas avancer, elle doute; alors, nous sommes incapables d’être dans le bonheur.

Nous n’avons seulement qu’à nous regarder : nous sommes si souffrants. Nous avons des enfants : la chair de la chair de la Chair Éternelle et nous avons peur pour nos enfants. La chair de la chair de la Chair Éternelle n’est pas à nous, elle appartient à la Chair Éternelle, mais nous en avons pris possession : nous contrôlons, nous dominons avec un amour possessif, un amour blessé.

L’enfant de Dieu que nous sommes veut de l’amour, mais l’être que nous sommes n’est pas capable, car elle (la chair) frappe toujours des sentiments contre nous : elle nous bouscule, elle nous fouette; alors, nous fouettons nos enfants, nous fouettons la chair de la chair qui s’est unie dans le sacrement du Mariage. La chair de la chair est devenue contre nous. Il n’y a que la Chair Éternelle, la Chair Pure, Immaculée, qui puisse nous redonner ce que nous sommes : une chair parfaite, une chair qui veut être en harmonie avec l’intérieur pour que l’extérieur reconnaisse ce que nous sommes à l’intérieur.

Lorsque nous serons purs à l’intérieur, tout ce qu’il y a autour de nous reconnaîtra l’enfant de Dieu que nous sommes, pas avant. Alors, nous continuerons à travailler la terre avec ce que nous avons consenti : la durcir. Chaque fois que l’homme désobéit, la terre se durcit. La femme enfantera. Elle ne prendra pas part à la création qui est dans son mouvement en elle-même.

Imaginez-vous la mère, la maman qui porte la création en elle, elle sera dans son harmonie, elle verra la création en elle, elle verra tout ce qu’elle donnera, et tout ce que l’enfant recevra : l’amour qui se donne et qui reçoit, l’amour qui rend grâce à Dieu. Parce que l’enfant en nous est dans son mouvement de création dans l’harmonie, mais nous ne comprenons pas ça, nous sommes incapables de saisir ce mouvement d‘amour qui est en nous et qui se donne continuellement à l’enfant.

Nous et l’enfant nous sommes étrangers; nous et la création, nous ne nous reconnaissons pas être en harmonie à cause de la volonté humaine. Elle met un barrage, elle monte des murs. Et lorsque nous mettons des enfants au monde, nous continuons à mettre un barrage, nous continuons à mettre un mur entre l’enfant et nous à l’extérieur, nous ne le laissons pas à Dieu dans son mouvement d’amour. Nous nous inquiétons pour l’enfant : la volonté : "Je te garde pour moi. Tu n’es qu’à moi, rien qu’à moi. Tu es de moi et je te dis que ce que tu es doit être ce que je suis sans passer par la grâce, par l’Immaculée, par la Présence, car j’ai peur de la Présence, car en moi porte la souffrance."

Voilà ce que nous sommes devenus : des êtres incapables de vivre dans la présence même de Dieu dans notre vie. Et nous nous étonnons de voir des guerres, nous nous étonnons de voir la famine, nous nous étonnons de voir que nos enfants souffrent, nous nous étonnons de voir la maladie, nous nous étonnons de voir que nous perdons la mémoire : 'Heureuse mémoire qui se laisse entre les mains de Dieu et qui ne se fait plus connaître, car tu apprends à ne plus t’affirmer. Tu apprends à te taire et à ne pas te comparer à Dieu. Tu redeviens un enfant infirme dans ta souffrance, mais un enfant qui est incapable de se servir maintenant de sa souffrance contre soi-même.' Nous sommes sous le regard de Dieu. Si nous avons près de nous de nos parents qui perdent la mémoire, nous méritons ce que nous vivons : être en présence d’un être cher que nous n’avons pu aimer sans condition.

Alors, le Seigneur, il dit : «Levez-vous maintenant pour un repos.» Alors, nous allons prendre un temps de repos. Merci.