Rencontre d’amour avec l’agir de Dieu à North Chelmsford, Massachusetts,

par son instrument, la Fille du Oui à Jésus

 

2008-05-16 - Partie 1

 

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : Est-ce que vous nous entendez en arrière? Ok. Le Seigneur veut que nous soyons… – est-ce que c’est trop fort, est-ce qu’il y a du résonnement? – Alors, si l’on pénètre à l’intérieur de nous avec autant d’assurance que nous l’avons à l’extérieur, nous recevrons, nous recevrons des grâces de guérison et de libération. Ce que nous allons faire ce soir, c’est de l’abandon. Le Saint-Esprit est le seul qui puisse nous faire entendre notre intérieur, alors soyons des instruments d’amour pour nos frères et nos sœurs du monde : laissons notre intérieur à Dieu.

Dieu veut utiliser ses enfants afin d’aider ceux qui ne veulent pas être des instruments entre les mains de Dieu. C’est Dieu qui est le Vigneron, ce ne sont pas les sarments, alors nous devons être entre les mains de Celui qui nous connaît. Si nous regardons ce que nous sommes devenus, nous allons nous apercevoir que nous n’avons pas compris le dessein d’amour de Dieu sur chacun de nous. Lorsque nous sommes venus au monde, c’est Dieu qui nous a choisis, et il savait que nous étions pour venir au monde dans un monde de souffrances, il savait que nous étions pour être à la merci des autres. Nous sommes venus au monde dans des familles de souffrances. Regardons notre mère, regardons notre père, eux aussi ont été choisis pour venir sur la terre dans un monde de souffrances.

Ce que nous voyons autour de nous, c’est la puissance de Dieu. Arrêtons de regarder à l’extérieur la souffrance et regardons la puissance de Dieu : nous allons découvrir un Dieu qui a pris soin de nous malgré tout ce que nous lui avons refusé, nous allons découvrir sa tendresse, nous allons découvrir sa patience.

Si aujourd’hui nous sommes réunis ici pour entendre ce qui se passe à l’intérieur de nous, c’est qu’il y a de la foi en nous. Sans la foi, sans la tendresse du Père, on ne serait pas ici, c’est lui qui nous nourrit par son Fils. Nous avons à croire en ce que nous disons : "Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien." Alors, si nous nous adressons à Dieu le Père afin qu’il puisse nous nourrir quotidiennement, c’est qu’à l’intérieur de nous, il y a quelque chose qui est vrai. S’il y a quelque chose à l’intérieur de nous qui nous semble vrai, c’est parce qu’à l’extérieur de nous, nous avons aussi vu ce qui était vrai.

Depuis quelques jours, le Seigneur nous envoie, Nicole et moi, pour parler de ce qui monte à l’intérieur de nous par la puissance du Saint-Esprit : ce sont des mouvements d’amour. Le Saint-Esprit nous fait entendre ce qu’il y a à l’intérieur de vous et cela fait les enseignements que vous entendez.

Nous avons entendu parler de mouvements de vie qui ont été contaminés par les mouvements que nous avons consentis à donner à Satan. Oui, nous avons laissé des mouvements entre les mains de Satan, mais oui, nous avons aussi à l’intérieur de nous des mouvements purs qui n’ont pas été contaminés. Oui, involontairement, nous avons idolâtré, mais oui, volontairement, nous avons voulu aimé Dieu de toutes nos forces. Nous avons voulu aimer nos enfants de tout notre cœur, nous avons fait ce qu’il y avait de meilleur pour élever nos enfants, mais ce qu’il y avait de meilleur, c’est ce que nous, on était capables de leur donner. Dieu veut nous montrer qu’il y a à l’intérieur de nous des actions que nous devons poser pour nos enfants. À tous les jours, Dieu le Père nous nourrit, à tous les jours, nous avons, du Père par le Fils, des grâces qui nous montrent que nous avons de la valeur.

Malgré que nos enfants nous refusent, malgré que nos petits-enfants trouvent que grand-maman, grand-papa sont bizarres, il y a quelque chose à l’intérieur d’eux qui se lie tout le temps d’amour. Même si parfois notre adolescent dit : "Je te hais", nous savons qu’il ne nous hait pas, c’est parce qu’il passe ses sentiments avant son cœur et nous savons que cela viendra un jour à reconnaître qu’il aime encore maman et papa.

Qu’est-ce qui fait que ce sentiment demeure malgré la rage, malgré la colère? C’est qu’à l’intérieur de nous, il y a cette nourriture qui vient du Père, et faites ce que vous voulez, vous n’êtes pas capables de l’enlever de vous-mêmes : ça fait partie de nous. Même ceux qui disent : "Je ne crois pas en Dieu, je ne crois pas qu’il existe", il y a toujours cet amour en eux. C’est que Dieu a déposé, à l’intérieur de chacun des enfants qu’il a choisis pour venir sur la terre, son amour et c’est avec ça qu’on marche sur la terre, c’est avec ça qu’on parle, qu’on regarde.

Même si on a pris le regard qui est de Dieu et on s’en est servi pour regarder des scènes obscènes, alors Dieu prenait soin de ces regards. C’est à Dieu ces regards-là, nous les avons par Dieu. Dieu aurait pu, la première fois que nous avons regardé une scène obscène, nous rendre aveugles. S’il nous a donné la vue, il est capable de nous l’enlever quand il le veut. C’est la même chose pour la parole : la parole, on s’en est servi et on a parlé contre Dieu, on a parlé contre nous-mêmes et contre notre prochain. Il aurait pu, la première fois qu’on a dit : "Maman, tu n’es pas gentille; papa, je ne suis pas capable de te sentir", oh! il aurait pu nous rendre muets, il l’a déjà fait. Qu’on se souvienne du papa de saint Jean-Baptiste, en un instant, il ne parlait plus, mais il lui a redonné la parole.

Nous avons un Dieu qui a tout pouvoir sur nous, alors imaginez-vous lorsque nous doutons de Dieu. On est là, on prie : "Je suis malade et tu ne me guéris pas" : nous jugeons notre Dieu. On veut faire en sorte qu’il fasse notre volonté, et malgré tout cela, Dieu continue à faire battre notre cœur. Il pourrait arrêter cela, il a ce pouvoir. C’est parce qu’il nous aime, il a mis à l’intérieur de nous son amour et il veut qu’on se serve de son amour afin qu’on puisse lui présenter notre vie. Il veut qu’on avance dans ce monde malade parce qu’il a confiance en nous. Il sait qu’à travers nos souffrances, nous allons passer à travers ce monde de souffrances et que nous allons démontrer aux autres que Dieu nous aime.

On le fait à tous les jours ça : combien de fois on voit ceux que nous aimons et on les encourage, on les encourage à avancer, à ne pas penser à se détruire; à ce moment-là, on ne pense même plus à notre souffrance, on passe la souffrance des autres avant la nôtre. On a perdu un enfant et on va consoler une maman qui vient de perdre son enfant; on a perdu un mari et on berce une personne qui vient de perdre son mari; on a un enfant qui a le cancer et on comprend et on aide une personne dont son enfant est pris du cancer; on a été alcoolique, on a tout perdu : maison, épouse, enfants et on va aider ceux qui sont alcooliques; on a fait de la prison et on va parler à un jeune : "Fais attention, car tu pourrais aller en prison". C’est comme si la souffrance nous faisait avancer là où d’autres ne sont pas capables d’avancer. Qu’est-ce que c’est que ce courage qu’on a à s’oublier pour les autres? C’est l’amour.

Dans notre vie, nous avons fait des actions, des mouvements qui nous ont rendus malades. Quand on a peur de se coucher le soir parce qu’on croit qu’on va vivre des cauchemars, ça, c’est être malade. Lorsqu’on a peur de répondre à un appel de téléphone alors qu’on voit le nom sur l’afficheur et qu’on sait que cette personne-là, c’est notre enfant qui vient de perdre son mari, là, notre mouvement d’amour est malade : on n’a plus de force, on est au bout du rouleau. Lorsqu’on se regarde, puis on sent que notre vie est en train d’être au plus bas de ce qu’on peut vivre, c’est être malade, parce que le suicide, c’est une maladie, le désespoir, c’est une maladie : ce sont des mouvements de vie qui ont été contaminés par le péché.

Le péché ne nous appartient pas, le péché est Satan, le péché est le mal. Nous ne sommes pas le mal, nous sommes enfants de Dieu, nous avons été choisis par Dieu le Père pour être dans ce monde. Oui, nous sommes malades, mais nous ne sommes pas mauvais, nous ne sommes pas le mal. Nous sommes des enfants d’amour, mais des enfants d’amour qui ont besoin d’aller vers Dieu le Père, des enfants d’amour qui ont besoin de croire qu’ils sont sauvés par le Fils, des enfants d’amour qui ont besoin de savoir ce qui les habite, des enfants d’amour qui ont besoin de comprendre que ce qu’ils font, c’est quelque chose qui est entré dans leur chair.

Lorsqu’on va voir le médecin et qu’il nous dit : "Tu as le cancer", là on dit : "Je sais ce que j’ai, je sais pourquoi je suis si faible." Dieu vient parler dans nos cœurs pour nous montrer que nous sommes malades. Il vient nous dire que si nous connaissons l’égoïsme, l’envie, les abus, c’est parce que nous sommes malades. Vous n’irez pas voir un médecin si vous pensez que vous n’êtes pas malades. Dieu dit : «Croyez que vous êtes malades parce que je vous le dis. Si vous jugez votre prochain, si vous croyez que je n’agis pas dans votre vie, c’est que vous avez besoin de guérison.» Nous avons besoin de Dieu en ces temps plus que jamais, nous avons besoin de comprendre ce que nous avons fait dans notre vie, nous avons besoin de comprendre ce que nous n’avons pas fait dans notre vie, nous avons besoin de comprendre notre vie en Dieu.

Depuis des années nous vivons dans le monde, nous ne faisons pas partie du monde qui est imaginaire, mensonger, parce que nous ne sommes pas faits d’imagination, nous sommes faits de vérité. Nous sommes des enfants vrais, nous ne sommes pas faits d’erreurs; alors, comment se fait-il que nous soyons aux prises avec des erreurs dans notre vie? C’est parce que nous l’avons accepté, nous avons accepté que des mensonges soient pour nous une vérité. Nous nous mentons à nous-mêmes. Lorsque nous nous disons : "Je ne suis pas capable d’aimer", nous nous mentons. Qu’est-ce qui fait que nous avons de telles pensées? Le Menteur a fait en sorte de pénétrer cela à l’intérieur de nous, alors nous avons pénétré le mensonge. Nous qui étions des enfants de Dieu, des enfants de vérité, on a comme laissé à Satan une partie de notre vie et lui a fait pénétrer le mensonge dans notre vie, alors le mensonge est devenu pour nous quelque chose qui était dans la vie.

Il est faux de croire cela, le mensonge n’est pas dans la vie, le mensonge est dans la mort. Ceux qui utilisent ce mouvement de mort, c’est parce qu’ils le veulent : ils le choisissent. Pourquoi ils choisissent d’être dans un mouvement de mort? Parce qu’ils sont ignorants. Ils ignorent le mal qu’ils se font, ils ignorent le mal qu’ils font à ceux qu’ils aiment, alors ils croient pouvoir s’aider et aider les autres en ne disant pas la vérité.

Le mensonge ne nourrit pas la vie, le mensonge n’a aucun mouvement d’amour, le mensonge n’unit pas, le mensonge ne porte pas de chaleur, le mensonge n’apporte pas la joie, le mensonge n’a aucune paix, c’est un mouvement de mort, c’est un mouvement de ténèbres. Lorsqu’on pénètre dans ce mouvement-là, on n’a rien à recevoir et on n’a rien à donner.

Qu’est-ce que c’est que l’amour? L’amour, c’est un mouvement : le Père et le Fils qui donnent, toi en moi, moi en toi, mouvement d’amour qui ne cesse pas et qui est le Saint-Esprit : la Lumière, la Lumière qui se laisse toujours voir, la Lumière qui ne cesse de se donner. Il n’y a pas d’ombre dans la Lumière, il n’y a que vérité.

Jésus, lorsqu’il est venu sur la terre, il a dit : «Il déteste le mensonge». Il n’y avait pas de mensonge en Jésus parce que Jésus est la Vérité. Comment se fait-il que nous ayons, nous, utilisé dans notre vie des mensonges? Même, on a dit : "Ah! je ne sais pas! Je n’ai pas dit la vérité, il aurait eu trop de peine". On a même remarqué qu’une personne avait engraissé et on n’a pas dit la vérité, on a dit : "Mais non, tu n’as pas engraissé" et pourtant, la balance était là et nos yeux valaient bien la balance.

À l’intérieur de nous, il y a le mensonge parce qu’un jour une personne a été dans la tentation. La tentation, c’est Satan : les ténèbres, le néant, tout ce qui est inerte, froid, sans joie, sans paix. La mort, c’est Satan : le menteur. Il ne peut pas nous donner le mensonge si nous, nous ne l’acceptons pas. Pour que notre chair connaisse le mensonge, il a fallu que ça pénètre dans notre chair; alors, il a fallu quelqu’un qui donne un mouvement de vérité à Satan et Satan a mis son mouvement de mort, son mensonge, tout ce qui n’est pas vie. Alors, cela a pénétré dans la vie et cela a rendu malade un mouvement de vérité. Notre mouvement de vérité, nous l’avions toujours, mais il était contaminé, il était impur maintenant, et on s’en est servi de ce mouvement. On était devant quelque chose, on savait la vérité, mais on ne voulait pas la dire : on voulait obtenir quelque chose de vivant, alors on prenait notre mouvement de vérité qui était contaminé par le mensonge et on s’en servait, alors ce qu’on disait n’était pas la vérité totale, c'était contaminé par le mensonge.

Mais si on regarde le mouvement contaminé, il y a toujours une vie. On ne peut pas éteindre la vie, elle appartient à Dieu la vie, sauf si, au moment de notre dernier jugement, le jugement qui se fait à notre mort terrestre, on dit non, là on refuse la vie. Sur la terre, et tant que notre non au moment de notre jugement ne sera pas total, il y a la vie. Même si ce mouvement est contaminé, impur, il y a de la vie. Mais ce qui est impur, ce qui est contaminé, nous rend malades, ce n’est pas pur, ça rentre dans notre regard, nos pensées, nos paroles, notre écoute, nos actions, nos sentiments. Avec ce que nous sommes, nous faisons des mouvements de vie, mais impurs, mais on en vit les conséquences : on se met dans la colère, dans le désappointement, dans la jalousie, on se fait souffrir et on fait souffrir les autres, et quelqu’un qui souffre, c’est quelqu’un qui tombe malade.

Le mensonge nous a amenés à la maladie, le mensonge nous a amenés jusqu’à la mort terrestre, le mensonge nous a amenés à raccourcir notre vie terrestre. Pourquoi des enfants viennent au monde et ils ont à peine cinq ans et voilà qu’ils meurent? Nos mouvements impurs ont contribué à raccourcir la vie d’un enfant. Cet enfant avait besoin de vérité, cet enfant avait besoin d’amour, cet enfant avait besoin de confiance, cet enfant avait besoin d’aide afin d’être protégé de la maladie, des accidents, et il n’a pas eu ce à quoi il avait droit.

Voyez-vous, nous sommes tous des enfants de Dieu, nous sommes tous liés les uns et les autres parce que nous avons la vie en nous, et cette vie, c’est la même vie qui coule en chacun de nous; nous avons l’amour de Dieu en chacun de nous et c’est le même amour qui coule en chacun de nous. Tant que nous ne serons pas instruits de ce que nous avons fait, nous souffrirons et nous serons encore malades. Dieu est en train de nous instruire et non pas pour notre curiosité. Nous avons reçu la vie et nous avons reçu un oui. Nous avons reçu le droit de dire oui à Dieu, mais nous avons reçu aussi un non en même temps, à cause de la volonté humaine. Nous étions faits pour le oui, nous n’étions pas faits pour connaître un non. Oui : c’est le bien, c’est tout ce qui est de paix, c’est tout ce qui est de joie, c’est tout ce qui est de pureté, c’est : "Ta Volonté, Père, ton amour, Père. Ce que je suis est à toi et ce que tu es, tu me le donnes. Je ne suis rien, mais je suis tout par toi. Tu me donnes tout par amour, alors je te donne tout par amour." C’est la Divine Volonté, la Volonté de Dieu. Nous sommes de Dieu, nous sommes faits de tout ce qui est Dieu. On n’avait pas besoin de mal, on n’avait pas besoin de connaître un jour ce qui était pour être le mal.

Lorsque Satan a tenté Ève pour atteindre la vie : Adam, Adam et Ève ne connaissaient pas le mal, ils n’avaient pas besoin de connaitre le mal, ils étaient la vie, ils étaient le tout de Dieu : tout ce que Dieu avait, il le donnait à ses enfants. Satan a tout fait pour tenter Ève. Ève qui devait obéissance à Dieu, qui ne devait être que dans la lumière de Dieu, elle était un mouvement de vie pur. Mais un mouvement impur : le néant, un rien, un vide est venu près de Ève : la tentation. Cette tentation-là, elle y a répondu.

Lorsqu’elle a été vers Adam : la vie, elle était dans la tentation et elle a voulu qu'Adam soit aussi dans la tentation. Le mouvement de la vie était devant la tentation, le premier qui avait reçu mouvement de vie était dans la tentation. S’il avait dit : "Je refuse. Dieu, pas toi", Ève aurait obéit à Adam, elle aurait obéi à la vérité. Alors, il n’y aurait pas eu de tentation connue dans le mouvement de la vie. Ève, Ève avait reçu une partie de la vie pour être créée. Si Adam était demeuré dans cet amour inconditionnel pour Dieu le Père, il n’aurait jamais connu sa volonté humaine, la vie n’aurait pas été impure : jamais. Ève aurait été dans l’obéissance à la vie parce que Ève ne connaissait pas, dans sa chair, la tentation; elle aurait été dans l’obéissance, dans la vérité, dans la lumière, mais cela a frappé, a frappé la vie qui est Adam.

C’est Adam qui a reçu le souffle de Dieu. Lorsqu'Adam a reçu le souffle de Dieu, il a reçu l’amour de Dieu. Ève, elle, elle a reçu une partie, pour être créée, de la vie. Personne, ici, ne serait ici sans une partie de la vie d’Adam. Ce n’est pas la femme qui donne la vie dans l’œuf, c’est l’homme, mais c’est elle qui la reçoit et c’est elle qui en prend soin. Adam est la vie de la Vie de Dieu. C’est Dieu la Vie et Adam a reçu la vie de la Vie. Si aujourd’hui notre vie est contaminée, c’est parce que notre chair porte les conséquences de la vie. Lorsqu'Adam comprit ce qu’il avait fait, il a demandé pardon à Dieu, il a regretté sa désobéissance. Il a toujours marché, la tête toujours tournée, vers Dieu et Ève aussi, parce qu’ils savaient, ils savaient qu’ils avaient désobéi à Dieu, ils avaient répondu à la tentation.

Lorsque Caïn a été dans la tentation, c’est la chair, la chair qui a répondu oui au mal. Sa pensée à Caïn était vivante, était dans le mouvement de la vie. Il devait toujours être tourné vers Dieu, il devait toujours demander l’aide de Dieu, avoir confiance en Dieu. Sa parole, c’est la même chose, son écoute, c’est pareil, c’est comme si tout son être de vie devait répondre à la demande de Dieu. Lorsqu'Adam et Ève étaient dans le Paradis, tout était naturel en eux, il n’y avait pas d’effort, tout était là, c’était en eux; ils étaient tout le temps liés dans ce mouvement entre Dieu et eux, mais à cause de la désobéissance, maintenant, tout leur être, leur chair, devait être tourné vers Dieu : il ne fallait pas qu’ils oublient ça.

Pourquoi Abel offrait ce qu’il y avait de meilleur dans son troupeau à son Dieu d’amour? C’est parce qu’il était reconnaissant de ce que Dieu lui donnait. Cette reconnaissance-là, il en était conscient parce qu’il savait qu’il fallait qu’il soit enfant de Dieu dans l’obéissance. Cela aurait été naturel s’il n’y avait pas eu la désobéissance. Ce mouvement entre le Créateur et l’enfant aurait toujours été là, mais maintenant il était conscient qu’il devait tout à son Dieu et qu’il devait prendre ce qu’il y avait de meilleur pour son Dieu, alors de lui venait un effort.

Bien, c’est la même chose pour Caïn : il devait offrir ses meilleures récoltes, mais voilà qu’il se laisse tenter par Satan : les esprits impurs. Lui, le mouvement de la vie, venait de donner : lui-même choisissait de donner un mouvement de vie, à la mort. Alors la mort, elle, a été dans ce mouvement de vie et l’a contaminé. Caïn aurait pu dire : "Je refuse, je n’entrerai pas dans cette tentation." Il avait ce droit, il connaissait son Dieu d’amour, il savait qu’il était créé par Dieu, mais il ne l’a pas fait; alors, un mouvement est venu contaminer un autre mouvement : le mouvement de jalousie avait été contaminé,  (en) maintenant un autre mouvement de vengeance, de colère.

Satan n’habitait pas Caïn, mais Satan qui n’a pas de mouvement parce qu’il est inerte, il est les ténèbres, il est le néant, prenait ce qui bougeait et là, il s’en servait. Il a fallu qu’il approche Caïn, il a fallu qu’il aille vers ce qui est un mouvement de vie : la vie. Alors là, il a contaminé un mouvement d’amour; ce mouvement d’amour est devenu un mouvement de jalousie, de colère, de vengeance. (Malgré) tout cela, tous ces mouvements contaminés, il avait la force de dire non. Le mal était devant lui et il le savait, alors il a tué son frère. Il a même voulu cacher cela à Dieu, mais Dieu, lui, lui a démontré à Caïn : «Qu’as-tu fait de ton frère?» Dieu savait qu’il avait tué son frère, mais il voulait que Caïn sache ce qu’il avait fait : «Qu’as-tu fait de ton frère?» Croyez-vous que Dieu a voulu écraser Caïn dans son péché? Il voulait qu’il réalise qu’il avait fait quelque chose de mal avec la vie, sa Vie. Il voulait qu’il puisse revenir à lui.

Il va faire la même chose avec nous : il veut qu’on puisse comprendre tout ce que nous avons accepté dans notre vie, il veut nous le montrer et non pas pour nous écraser, il veut qu’on puisse lui donner tout ce qui nous fait souffrir, comme il a voulu le faire pour Caïn. Lorsqu’il a dit à Caïn : «Où est ton frère, qu’as-tu fait?» Caïn se défendait, et Dieu lui disait ces paroles afin de lui sortir son mouvement de vie. Dieu voulait entendre son fils, il voulait entendre sa création lui dire : "J’ai fait du mal à mon frère, pardon", mais il ne l’a pas fait, il se défendait.

Le mensonge l’a frappé : cette marque qu’il a reçue, c’est l’infidélité à Dieu, le mensonge à Dieu. On ne ment pas à Dieu parce que Dieu sait tout, Dieu voit tout. Alors, il veut que nous voyions notre vie, il veut que nous sachions ce qu’est notre vie, il veut que nous soyons ce qu’il est lui, il veut que nous soyons une vérité. Alors Dieu voit tout, il veut que l’on voie. Dieu sait tout, il veut que l’on sache. En voyant et en sachant, nous allons pouvoir lui donner ce que Caïn aurait dû lui donner : sa blessure, sa faiblesse.

C’est ce qu’il attend de chacun de nous. Il nous a envoyé son Fils par amour et son Fils nous a montré comment aller vers les sacrements pour prendre soin de notre âme. Il nous a donné son Fils pour qu’on puisse manger sa Chair et son Sang : la Vie, qu’on goûte à la Vie, qu’on tombe amoureux de la Vie, qu’on ne désire que la Vie. Comment on aurait pu vouloir de la vie sans goûter à la Vie? Comment on aurait pu vouloir aimer la vie sans aimer Dieu qui est la Vie? Il fallait que Jésus vienne nous montrer que la Vie, c’est l’Amour, que ce que nous sommes c’est la vie. Comment peut-on désirer la Vie si on n’y goûte pas? Comment pouvons-nous avoir une soif de la Vie si on ne boit pas à la source de la Vie? Voilà pourquoi nous avons l’Eucharistie, voilà pourquoi nous mangeons, nous buvons l’Amour. C’est cela que Jésus a voulu au tout début : qu’on aime son Père, qu’on connaisse son Père, qu’on voit son Père. Ceux qui ont vu Jésus ont vu le Père, ont goûté à la joie d’être aimés par le Père. Tout ça pour nous amener là où nous sommes aujourd’hui. Si on n’avait pas appris à aimer la Vie, à adorer la Vie, à vouloir la Vie, on n’aurait pas aujourd’hui ce besoin de connaître qui nous sommes.

C’est à Jésus que nous devons de vouloir connaître ce qui s’est passé dans notre vie. C’est par le oui de Maman Marie, la Vierge Immaculée, que nous pouvons aller au Fils, à la Vie. Le Ciel vient nous parler en nos cœurs parce que nous sommes liés les uns et les autres. Nous sommes la vie, tu es ma vie, je suis ta vie et nous sommes la vie et la Vie, c’est Dieu. Le Saint-Esprit, en ce moment même, nous lie les uns et les autres, le Saint-Esprit nous fait entendre notre vie.

Tantôt, à la cinquième dizaine de chapelet, Jésus a dit : «Abandonne-toi. Dieu va leur parler en leur cœur. Tu ne connaîtras rien avant que tu ne prononces les mots, car tu es impure comme eux sont impurs. Tu dois connaître ta vie comme eux vont connaître leur vie : tu feras le même mouvement qu’eux, tu apprendras à te donner pour les autres, comme l’alcoolique qui veut aider un autre alcoolique, comme quelqu’un qui a battu ses enfants qui veut aider quelqu’un qui bat ses enfants.»

Nous avons tous à apprendre de Dieu et non pas de la volonté humaine. Nous avons tous à donner à Dieu tous nos mouvements contaminés par le mal. Ce que Caïn aurait dû faire, nous, nous le faisons présentement : nous apprenons à ouvrir notre intérieur et à le regarder et à ne pas nous cacher, nous apprenons à ne pas accuser nos frères et nos sœurs, mais à aimer, à aimer qui nous sommes. C’est Satan qui a tout fait pour nous maintenir dans l’ignorance; en contaminant notre vie, nos mouvements de vie, il nous maintenait sous son pouvoir.

Le 20e siècle a été un siècle qui nous a amenés dans les profondeurs de nos souffrances. Il y a, depuis le premier péché, que l’homme souffre et la femme souffre, mais ils se sont maintenus à la surface de l’eau pour ne pas se noyer dans leurs malheurs. Mais depuis le 20e siècle, nous sommes au fond : nous sommes en train de nous noyer dans nos larmes, nous sommes en train de nous étouffer dans nos mensonges, nous sommes en train de nous paralyser totalement avec nos gestes qui ne sont que pour nous-mêmes : nous sommes des moi, nous sommes des petits dieux, nous sommes la souffrance pour nos frères et nos sœurs du monde entier.

Involontairement, nous avons fait souffrir nos enfants; c’est que le moi est devenu le poison du monde. Combien de fois nous avons regardé nos enfants et nous n’avons pas compris leurs souffrances. Nous avons vu qu’ils faisaient des péchés, mais nous avons manqué de miséricorde. Nous n’avons pas été miséricorde pour nous, comment pouvions-nous être miséricorde pour nos enfants? Nous n’avons pas voulu regarder ce que nous avions fait, ce que nos parents nous avaient fait.

Ce que nous avons fait, c’est un manque d’amour envers nous-mêmes. Nous n’avons jamais réalisé qu’on ne s’aimait pas assez. Il faut apprendre à s’aimer pour se regarder comme des pécheurs qui n'ont besoin que de Dieu et pas personne d’autre que de Dieu. Ce que nous nous sommes donné, c’est tout ce qui ne nous était pas nécessaire : nous vivons dans un monde de connaissances; nous vivons dans un monde de consommation; nous vivons dans un monde de pouvoir, de domination, de vengeance; nous vivons dans un monde de colère; nous vivons dans un monde qui est le désespoir. C’est ce que nous sommes : nous sommes désespérés.

Là où il y a de l’amour, il n’y a pas de désespoir; là où il y a de l’amour, il n’y a que de la vie, alors laissons à Dieu nous apprendre que nous ne sommes que de l’amour, laissons à Dieu nous apprendre que nous ne sommes que de l’espoir. Dieu va nous montrer et il nous montre depuis quelque temps combien il nous aime. Partout dans le monde, la Mère de Dieu apparaît; partout dans le monde nous voyons des instruments de Dieu qui parlent, non en leur nom, mais au nom de Dieu; ils ont consenti à ne pas se servir de leur volonté humaine.

En ces temps, le Ciel nous parle et le Ciel n’est autre que Dieu. Nous avons beaucoup à apprendre malgré qu’ils nous apprennent beaucoup encore. Autant de fois que nous avons des mouvements malades à l’intérieur de nous, autant de fois nous aurons à apprendre. Combien de fois nous avons écouté l’Évangile? Et combien de fois nous avons eu besoin de réécouter l’Évangile en sachant que nous apprenons toujours? Nous n’avons besoin que de la Parole de Dieu, nous n’avons pas besoin d’autre chose que cela.

Ce que nous apprenons ce soir, c’est exactement ce que Jésus nous a dit dans l’Évangile. Lorsque Jésus est venu sur la terre, il est venu nous parler de son Père, il est venu nous parler de nous-mêmes. Ce qu’il fait aujourd’hui, il l’a toujours fait et il va le faire encore parce que nous avons besoin d’apprendre et d’apprendre et d’apprendre. Mais que nous avons la tête dure! Que nous avons les nerfs solides en même temps pour nous endurer!

Alors, nous allons prendre un moment de repos et après, si vous voulez, pour certains, s’il n’est pas trop tard, on pourra poser des questions et on aura des réponses.

Merci.