Rencontre d’amour avec l’agir de Dieu à Plantagenet, Ontario,

par son instrument, la Fille du Oui à Jésus.

 

2008-05-10 - A.M.  Partie 1

 

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : Laurent, fais-nous pénétrer en nous par la puissance du Saint-Esprit, afin que nous soyons dignes d’entendre ce que nous allons vivre. Nous ne voulons pas seulement l’entendre, nous voulons le vivre, et le chant nous amène là où le Saint-Esprit veut que nous soyons, car le chant vient de Dieu, ne vient pas de la volonté humaine.

Tu te souviens, Laurent, la première fois que je suis venue à Plantagenet, la toute première fois, le Seigneur avait parlé des dons et il t’avait comme pris sous son aile cette soirée-là. Il avait parlé que lorsqu’on est dans la musique, on apprend à être ce que Dieu veut qu’on soit. Alors soit son instrument!

 

♪♪♪       Jésus, toi qui as promis d’envoyer l’Esprit à ceux qui te prient

Ô Dieu, pour porter au monde ton feu

Voici l’offrande de ma vie. (bis)

 

"Aime-les, Seigneur, comme ils sont. Viens toucher nos cœurs afin que nous soyons tous tes instruments d'amour.

Pour être tout à toi, transforme l'être à ton écoute. Ouvre nos cœurs et mets sur nos lèvres tes paroles."

 

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : Nous sommes la source d’Eau Vive. Dieu attend de nous que nous soyons tous la saveur de ses oui. Il n’y a que Dieu qui puisse prononcer les oui. Alors, nous sommes ses oui d’amour. Nous sommes ce qu’il veut que nous soyons : des êtres prêts à écouter sa Volonté, des êtres prêts à faire sa Volonté, à vivre pour ceux que nous aimons, et vivre pour ceux que nous aimons, c’est découvrir l’abandon, c’est découvrir sa Volonté, pas notre volonté.

Nous entendons tous et nous nous maintenons là, à l’endroit où lui le veut, tout près de son souffle de vie et il veut nous parler dans son Cœur et pour nous parler dans son Cœur, il se penche sur nous et il nous invite. Il nous invite à nous donner pour nos frères et nos sœurs du monde entier, et ceux qui sont là doivent entendre ce que nous entendons par le cœur. Que nous parlions français, ils reçoivent, que  nous parlions anglais, ils reçoivent, que nous parlions polonais, ils reçoivent, que nous parlions italien, ils reçoivent!

Alors, donnons-nous et laissons parler Dieu en notre cœur. Pour ceux qui comprennent le français, ils doivent apprendre à s’abandonner pour que l’anglais puisse pénétrer leur cœur. Alors, Nicole, tu avances? Si Dieu permet qu’elle soit ici, c’est pour que d’autres puissent en profiter. Nous avons avec nous de nos sœurs qui ne parlent pas le français, mais qui comprennent l’anglais.

Nous avons vécu quelque chose de très beau hier soir : nous avons parlé de douleur. Qu’avons-nous compris de ce que nous avons entendu hier? Levez la main ceux qui ont pu en saisir que les grandes lignes. Est-ce qu’il y en a qui veulent aussi comprendre les petites lignes? Alors, pour aider ceux qui n’y étaient pas hier, – est-ce qu’il y en a qui n’y étaient pas hier? Beaucoup même.

L’Esprit de Dieu est venu nous parler de douleur. Il nous a fait comprendre que la douleur est un mouvement qui habite tous les enfants de Dieu. Lorsqu’un enfant vient au monde et qu’il est dans sa volonté humaine, il connaît la douleur. Au tout début, c’est l’âme; l’âme qui connaît la tache originelle souffre de se voir dans la désobéissance et l’enfant qui se voit dans un monde qui n’aime pas Dieu, inconditionnellement, est dans la douleur.

Hier, le Saint-Esprit nous a dit que nous étions revêtus d’un manteau de douleur. Il nous a dit qu’il y avait la douleur d’amour et la douleur dominatrice. Comment vivre avec la douleur? Dans un premier temps, il faut savoir pourquoi il y a de la douleur. Lorsqu’on sait qu’il y a douleur, il faut savoir pourquoi elle est là; ainsi, nous découvrirons qu’elle fait partie de notre vie et que nous ne pouvons pas l’éviter. Quelque chose qu’on ne peut pas éviter, c’est quelque chose qu’il faut accepter. Alors, le Saint-Esprit veut nous faire comprendre que ce que nous sommes, nous le sommes pour Dieu.

Voilà qu’il vient de nous écarter! Nous sommes enfants de Dieu, nous devons vivre en enfant de Dieu continuellement. Si nous nous écartons de ce que nous sommes, nous tombons dans une douleur dominatrice. À l’instant où nous ne sommes pas en nous, la douleur devient pour nous un mouvement dominateur. Un enfant de Dieu doit toujours se savoir sous le regard de Dieu le Père. Un enfant de Dieu doit toujours savoir qu’il a été sauvé par Dieu le Fils. Un enfant de Dieu doit toujours savoir qu’il est guidé par le Saint-Esprit et que Dieu aime son enfant. Un enfant de Dieu doit toujours savoir qu’il ne peut lui arriver un danger, mais il faut comprendre ce qu’est le danger pour l'enfant de Dieu. Le danger pour un enfant de Dieu, c’est de ne pas connaître son éternité avec Dieu.

Nous avons appris depuis quelques mois qu’il y a éternité avec notre chair ou sans notre chair. Lorsque nous sommes sur la terre, nous vivons dans une éternité avec notre chair. Lorsque nous tombons dans notre repos, c’est-à-dire, lorsque notre âme va vers son jugement et (que) notre chair, elle, est dans un repos sur la terre, notre chair en repos est encore dans son éternité. La chair ne peut pas se séparer de l’éternité parce que la chair vient de la Chair Éternelle. Nous venons de la Chair Éternelle : Jésus fait Homme. Donc, il ne pouvait pas créer notre chair sans qu’elle soit créée de sa Chair Éternelle. Est-ce qu’il pouvait faire en sorte : «Bon, bien, ta chair n’est pas éternelle, mais ma Chair est éternelle, mais je ne te donne pas cet attribut?» Cela était impossible, il fallait que tout ce qui est en nous soit à la ressemblance de Dieu, alors notre chair est éternelle.

Notre âme, nous avons toujours su qu’elle était éternelle, mais comment pouvions-nous saisir ce mouvement d’amour? Que si le Saint-Esprit nous faisait comprendre ce que Jésus voulait nous faire comprendre, et cela est venu de la Volonté de Dieu le Père. Le mouvement est la Volonté de Dieu le Père : Dieu le Père qui regarde son Fils, son Fils qui regarde son Père et le Saint-Esprit qui est l’Esprit de Dieu : mouvement d’amour, le Père, le Fils, le Saint-Esprit : l’éternité.

Nous sommes mouvement éternel par Dieu et comme nous sommes mouvement d’éternité par Dieu, nous ne pouvons pas nous séparer de ce nous sommes. Alors, il faut toujours prendre conscience que nous sommes enfants de Dieu dans ce mouvement d’amour. Il n’y a que de la force en Dieu. C’est là qu’il y a la joie, le bonheur : en Dieu, c’est là que nous nous laissons plonger dans cette espérance.

Nous qui sommes ici sur la terre, nous savons que nous venons de Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit. Alors, nous avons cette espérance en nous, elle fait partie de notre chair. C’est tellement vrai qu’on n’est pas capables de vivre en enfants de Dieu sans l’espérance : ça fait partie de notre vie.

La désobéissance est venue se faire connaître à nous par Satan. La désobéissance s’est fait connaître à la chair, à nous-mêmes, et comme la désobéissance s’est fait connaître à notre chair, nous tombons souvent dans le désespoir. Là où il y a le désespoir, il y a la peur; là où il y a la peur, il y a la colère; là où il y a la colère, il y a le refus. Lorsque nous refusons, nous vivons en dehors de ce que nous sommes : nous refusons de nous reconnaître enfants de Dieu. Pour arriver à ce mouvement : de refuser, avez-vous vu qu’il y avait d’autres mouvements avant? Nous avons vécu dans la désobéissance, nous avons perdu tout espoir, donc nous avons eu peur. La peur conduit à la colère. Lorsqu’on est en colère, on a tendance à ne pas se regarder : on accuse.

C’est lorsque nous sommes dans le refus que nous sommes avec nous-mêmes : seuls. Mais entre la désobéissance et le refus, il y a des mouvements de souffrance : entre le mouvement de la désobéissance et entre le mouvement du refus, il y a de la souffrance. Là, entre ces mouvements, Dieu est toujours présent : il nous parle toujours, il nous berce, il nous console, mais lorsque nous sommes dans le refus, il respecte : «Tu ne veux pas de moi, moi je veux toujours de toi; alors, je vais attendre que tu veuilles de moi.» Dieu nous respecte dans nos choix.

Dans le refus, Dieu est toujours là, mais nous consentons à couper sa présence. Lorsque nous sommes dans la désobéissance, il y a toujours une pensée vers Dieu : "Oh, je parle contre mon prochain, mais, Dieu, c’est parce qu’il ne fait pas comme il faut." Lorsque nous  sommes, bon, dans le désespoir : "Écoute, Seigneur, là, si tu es vraiment là, montre-le-moi, moi je ne suis plus capable d’endurer la voisine." Lorsque nous sommes dans la colère : "Si tu n’es pas capable de faire quelque chose, moi je suis capable." Lorsque nous sommes dans le refus, c’est moi qui vis. "Dieu n’a plus d’affaire à mettre son nez dans mes affaires, d’ailleurs, je n’y crois plus. J’ai ma vie et je vais la vivre."

Voyez-vous la différence? La douleur nous a amenés là où elle voulait : le refus à Dieu. L’enfant de Dieu qui refuse de se regarder comme il est : à Dieu. Entre nos péchés et entre le refus de se reconnaître en péché, il y a la miséricorde. J’accepte la miséricorde de Dieu : "Pardonne-moi, Seigneur" : soixante-dix-sept fois sept fois. Continuellement Dieu pardonne, continuellement l’enfant de Dieu veut que Dieu lui pardonne, continuellement on se sait aimés de Dieu.

Mais le refus, le refus : nous ne voulons pas de pardon, nous n’y croyons plus, nous sommes en dehors de la miséricorde de Dieu. Lorsque nous sommes en dehors de la miséricorde de Dieu, la souffrance est tellement grande que nous refusons de nous maintenir dans l’amour, et Dieu respecte, Dieu est là, il regarde, et il attend : il y a douleur.

Lorsque nous sommes dans le refus, lorsque nous ne voulons pas de la miséricorde de Dieu, nous nous consolons. Nous voulons nous maintenir vivants sur la terre, mais nous ne croyons plus à l’éternité, alors je me console avec le matériel : je me lance dans l’impureté, parce que cela j’y ai droit, cela m’enlève des douleurs, cela m’emmène dans l’oubli dans lequel je suis : ce monde. Le refus me fait vivre la douleur. Elle est toujours là la douleur, mais l’être veut consoler l’être qu’il est : il ne veut plus se dire enfant de Dieu, il est lui-même le boss de sa vie.

Entre la désobéissance et le refus : il y a la douleur, douleur d’amour; il y a une douleur acceptée, il y a une douleur qui se laisse consoler par Dieu, il y a un fleuve de grâces, et l’enfant de Dieu que nous sommes est plongé dans ce fleuve d’amour. Mais dans ce fleuve nage la désobéissance, dans ce fleuve, il y a le désespoir, il y a la colère, la peur. Tout ça, ça nage dans un fleuve de grâces; alors, nous, nous faisons notre vie dans ce fleuve d’amour avec tout ce que nous ne comprenons pas, mais qui fait partie de notre vie.

La désobéissance nous a emmenés à connaître en notre chair, notre fameuse chair : de la douleur. Lorsque nous désobéissons : "Bon, je désobéis aux lois de Dieu", et il y en a beaucoup  de lois de Dieu. Nous n’avons qu’à penser au premier commandement de Dieu et nous plonger dans la désobéissance face à ce commandement d’amour; là, sans les grâces, nous serions noyés par la douleur.

Aimer, aimer son Dieu, c’est aimer aussi ce que nous sommes, c’est aimer tous ceux qui sont avec nous. Lorsque Dieu a dit : «Aime ton Dieu de tout ton cœur. Aime-le parce que tu viens de lui, aime-le parce que ton prochain vient de lui, car là où tu t’atteindras, c’est-à-dire là où tu désobéiras à l’Amour, ton cœur se durcira.»

Combien de fois nous avons désobéi à cet amour? Combien de fois on s’est regardés, puis on ne s’est pas aimés? "Ah, je ne suis pas capable aujourd’hui d’être patiente envers mes enfants, je suis donc une mauvaise mère! Je viens de tricher mon épouse, je me déteste. Je viens de commettre un jugement et je ne suis pas capable de me maintenir dans mes promesses. Je ne vaux rien, je ne suis pas capable de me tenir droit devant Dieu." Lorsqu’on se dénigre, on ne s’aime pas, on n’aime pas l’enfant de Dieu tel que Dieu nous a créés.

Dieu le Père nous a choisis. Dieu savait ce qu’il faisait en nous choisissant. Oh, il aurait pu choisir un autre que nous, hey, il y en avait des chromosomes, hein? Alors, il a choisi celui-là : la vie pour rencontrer, le germe, la vie qui se dépose dans le nid de la vie. "Tu es sûr, Dieu, que tu ne t’es pas trompé? J’aurais peut-être aimé mieux ne pas être ici." Dieu ne s’est pas trompé. Dieu est parfait, c’est nous qui sommes imparfaits. Alors, lorsque nous avons une seule pensée contre nous, eh bien, nous avons une pensée contre le choix de Dieu.

Nous sommes la chair de la Chair Éternelle qui n’est autre que Dieu le Fils fait Homme. Alors, si nous nous disons être comme ci, comme ça : "Je ne vaux rien", que vaut la Chair de Jésus? Nous jugeons la Chair qui nous a créés, nous n’aimons pas de tout notre esprit : Dieu. Alors, nous ne nous aimons pas, nous manquons envers le premier commandement de Dieu.

Qui souffre, si ce n’est notre âme d’entendre ces paroles contre nous? Elle connaît la douleur, mais l’âme qui connaît la douleur est prête, elle, à se laisser consoler par Dieu. Souvenons-nous qu’il nous a dit que c’est l’âme qui nous nourrit. Il ne nourrira pas notre chair avant de nourrir notre âme, c’est notre âme qui reçoit les grâces et qui fait que, nous, notre chair en reçoit.

Lorsque nous allons à la confesse et que nous allons dire : "Je me suis jugé comme étant quelqu’un qui ne s’aime pas et j’ai jugé le choix de Dieu," à cet instant, le prêtre, le prêtre, lui, saisit ce mouvement d’amour. Il sait, le prêtre, que c’est l’enfant de Dieu qui vient parler et non pas l’être qui refuse, mais l’enfant de Dieu. Déjà, Jésus vient nous bercer; déjà, Jésus tend ses mains vers nous, afin que nous allions nous réfugier dans le creux de son épaule. La confession, c’est un mouvement d’amour contre la douleur : l’âme reçoit des grâces de consolation et là, notre chair en ressent les effets. Nous sortons de la confession et nous sommes comme soulagés.

Oh, il est vrai que nous retombons encore dans ce jugement contre nous, mais cette douleur est accompagnée de grâces, cette douleur est accompagnée d’espoir de toujours être aimés de Dieu et ça, ça fonctionne avec ce que nous sommes.

Combien de fois, nous, on ne s'est pas aimés : on a abusé de la nourriture, nous avons abusé du travail, nous avons abusé de nos paroles, nous avons abusé du regard que nous avons reçu de Dieu, nous avons abusé de notre regard : ce que nous avons fait avec nos yeux devait être limité. Lorsque nous regardons des scènes qui nous font souffrir ou qui manipulent nos sens et que nous savons que cela est contre Dieu, eh bien, nous avons abusé de notre regard; lorsque nous avons abusé de notre écoute, nous avons fait souffrir l’enfant que nous sommes.

Nous sommes continuellement dans la douleur, mais à cause de la confession, à cause de ce fleuve de grâces, la douleur devient pour nous une douleur d’amour, une douleur de tendresse, une douleur de patience : nous apprenons à être patients envers nous-mêmes, nous apprenons à être miséricorde envers nous-mêmes, nous apprenons à nous aimer. La douleur devient pour nous un mouvement qui nous amène vers Dieu. Alors, lorsque nous avons de la souffrance en nous et que ça déborde, et comme nous sommes entre la désobéissance et le refus, à qui nous adressons-nous? À Dieu : "Aide-moi, je n’en peux plus. Fais quelque chose, Marie. Et tous les Saints, êtes-vous là, aidez-nous!’’

Nous apprenons à nous laisser consoler par les grâces de Dieu. C’est une douleur d’amour, une douleur de confiance; ma douleur se change, elle devient une douleur qui communique avec Dieu. Alors, Dieu, lui, regarde son enfant et il lui parle, il lui envoie des grâces, il lui montre qu’il est toujours là. Malgré toutes les difficultés de l’enfant qui vit, dans sa chair, la douleur, il y a Dieu, il y a toujours ce mouvement d’amour : «Je suis là, n’aie pas peur. Fais-moi confiance, garde ta paix. C’est moi qui vais tout prendre et continue à vivre ta vie dans ta chair de souffrance. Un jour, je te montrerai ce que j’ai fait pour toi.» C’est le langage de l’amour.

Dieu n’a pas voulu la désobéissance, il n’a pas voulu la peur, la colère, pour nous amener au refus. Dieu n’est pas contre lui. Nous sommes la chair de la Chair et la Chair veut sa chair. Mais Satan a tout fait pour qu’on puisse se regarder, et combien d’entre nous avons pensé que la chair appartenait à la terre et qu’elle n’avait pas trop rapport avec Jésus fait Homme? "C’est lui qui avait affaire à nous, pas nous à lui; c’est lui qui a pris chair pour qu’il puisse savoir ce qu’est être un homme, comme ça, il va apprendre ce qu’est la souffrance." Combien de nous avons pensé comme cela? Comment nous, humains, pouvions-nous avoir ce contact-là avec Jésus, si Jésus ne connaissait pas ce que nous, nous souffrons?

Jésus est la Chair Éternelle. Avant que nous soyons sur la terre, nous étions en la Chair Éternelle. Jésus est ce que nous sommes, car nous sommes de Jésus.

Alors, à l’instant où Adam a désobéi, à l’instant où Ève se vit dans la douleur de l’enfantement, Jésus connaissait la douleur parce que la chair de la Chair est à Jésus, elle n’est pas à nous. Nous ne sommes rien, nous sommes tout en Jésus; alors, tout ce que nous connaissons en notre chair de douleur, Jésus l’a connu avant nous : tout  était en Jésus avant nous. Cela veut dire qu’à chaque fois que nous avons abusé de nos sens et qu’à cause de cela, nous ne nous sommes pas aimés, Jésus lui, le connaissait avant nous. Voilà pourquoi il a accepté la croix : la croix, l’amour!

Quelle folie que la croix! Aimer jusqu’à la mort sur la croix. Eh bien, c’est ce qu’il nous demande de vivre : s’aimer, s’aimer dans notre douleur, accepter la douleur parce que la douleur vient de notre désobéissance à Dieu. Nous devons accepter la douleur avec amour et faire confiance en Dieu. Lorsque nous faisons confiance en Dieu, nous apprenons à nous aimer.

Lorsque je suis devant mon quotidien : "J’ai dix heures de travail faites et je suis fatiguée, et voilà que mon enfant me demande d’aller le reconduire à quarante kilomètres! Là, je me sens obligée d’y aller. C’est moi qui n’ai pas voulu un deuxième enfant et à cause de cela, il s’ennuie. Il s’est fait un ami et il demeure à quarante kilomètres d’ici, alors je vais aller le reconduire". Alors, tout le long, je me dis : "Pourquoi, pourquoi mon fils est seul? Pourquoi il s’ennuie?’’ Je rumine dans ma tête et non dans mon estomac. Ce qui est dans ma tête devient pour moi une alimentation et cette alimentation m’empoisonne : "J’ai été égoïste, je n’ai pensé qu’à moi et aujourd’hui j’en paie le prix. Alors, tais-toi, puis conduis!" Alors, cette douleur nous la vivons.

Alors, nous devons la donner à Celui qui l’a portée sur la croix : "Je te la donne cette douleur. Prends cause, choix et conséquences, et n’oublie rien, Jésus!" Et lorsque ça revient, on donne. Voilà que la douleur prend un aspect d’amour : "N’oublie rien, Jésus. J’ai confiance en toi. Je sais que d’autres personnes vivent la même chose que moi"; alors, nous devenons un apôtre. Notre péché, qui est de refuser de se donner pour procréer, devient un mouvement d’amour : Jésus change ce qui était laid en beauté. Ce qui était de l’égoïsme devient de la charité : il fait de nous un être vrai.

Après tant d’années, tant d’années à penser que je me suis refusé pour ne pas avoir un deuxième enfant! Après tant d’années (à) avoir peur de penser que j’étais contre ce que le Pape disait : contraception, douleur de l’enfantement! Je n’ai pas voulu enfanter, mais j’en subis la douleur! Alors, je n’ai pas seulement accouché qu'une seule fois, j’ai accouché d’année en année, d’année en année, la douleur.

Dieu, lui, est notre Consolateur. Il vient nous bercer, il vient nous apprendre à lui donner la douleur de l’enfantement. Voyez-vous, c’est ça vivre dans la douleur, ça devient une douleur d’amour. Je veux donner à Dieu ce qui m’a fait souffrir et que je ne savais pas : je me suis toujours sentie comme une mère indigne parce que Satan le voulait. Il a lui-même comploté cela contre moi, parce qu’il savait que j’étais pour vivre la conséquence de ce mouvement. La désobéissance est devenue ma douleur, mais donnée à Jésus, elle devient ma libération.

J’aide mes sœurs et mes frères à comprendre l’amour infini de Dieu qui pardonne. Il n’y a rien qui est comparable à l’amour de Dieu. Si Dieu nous fait avancer dans ce cheminement de lumière, c’est parce qu’il veut que nous emmenions tous nos frères et nos sœurs du monde entier, il veut faire de nous des apôtres d’amour. Nous sommes là tous ensemble et c’est par la puissance du Saint-Esprit que nous vivons cela : la Pentecôte, Colette. Tu vois, on la vit.

Nous ne cessons de découvrir qui nous sommes dans la douleur, afin que nous puissions comprendre ce que Satan a fait avec nous, en nous maintenant dans l’orgueil : il nous maintenait dans l’ignorance. Nous ne voulons plus de ce moi. Nous ne sommes rien, mais nous sommes heureux de l’être, puisque nous découvrons que nous sommes tout en Jésus. Il n’y a personne sur la terre qui peut diminuer la douleur, si ce n’est Celui qui l’a prise en lui, qui l’a vécue, non pas seulement lorsqu’il était sur la terre, mais du début, dès la première chair qui a senti la désobéissance jusqu’à la dernière chair qui la sentira.

Alors, ce n’est pas le Nouvel Âge qui va aider à diminuer la douleur, ce n’est pas le moi, l’énergie : "Je te lance ma force", cela est faux, il n’y a que la confession. Allons à la confesse si nous voulons que notre douleur reçoive des grâces de douceur. Nous ne sommes des êtres vrais que si nous acceptons la vérité et la vérité ne vient que de Dieu et c’est le Saint-Esprit, en ce moment même, qui nous fait plonger dans ce feu d’amour. Si nous voulons nous aimer, croyons que le Saint-Esprit va tout faire pour nous apprendre d’où vient la douleur et ce qu’elle a réussi à faire avec les enfants de Dieu. Depuis tout temps, l’enfant de Dieu qui a aimé la douleur est parti vers la douleur en chantant.

(Combien) de saints ont chanté, loué, remercié Dieu, parce qu’ils connaissaient la douleur d’amour! Ils faisaient tellement confiance en Dieu, ils aimaient tellement l’être qu’ils étaient qu’ils ne cessaient de demander à Dieu des grâces pour se reconnaître toujours enfants de Dieu. Lorsqu’on se reconnaît enfants de Dieu, on se sait dans les forces du Saint-Esprit. Il y a beaucoup à apprendre de nous.

Imaginez ce que la peur a pu faire à l’être fragile que nous sommes dans l’ignorance! Lorsque nous sommes dans l’ignorance, nous sommes fragiles : la peur peut manipuler l’enfant de Dieu facilement. Plus l’enfant est dans l’ignorance et plus la peur a du 'lousse', désobéissance, refus. Il y en a du 'lousse' entre la désobéissance et le refus! Alors, il y a la peur entre désobéissance et refus, la peur est là, là. Et où sommes-nous dans cet océan de grâces?

Dieu ne nous laisse pas seuls avec la peur. Il met des grâces, afin que nous puissions regarder, afin que nous puissions entendre. Mais il n’a pas dit la bouche, il n’a pas parlé non plus d’actions et de sentiments, il a parlé de regards et il a parlé d’écoute, pas d’esprit, parce que la pensée, le mouvement, le cœur, la parole : la peur s’en sert, la peur se sert de cela contre nous.

Mais le Saint-Esprit est toujours là. C’est lui, par les grâces, qui nous fait voir, entendre, à l’enfant de Dieu qui crie vers Dieu : «Est-ce que tu es là, j’ai peur, j’ai peur de demain? Est-ce que mon enfant va mourir? Est-ce que je vais passer dans mes examens? Est-ce que mon patron va me congédier, on parle de diminution de production? Mon mari ne me donne plus d’affection, est-ce qu’il a une maîtresse?"

"Ô pensée, pensée qui fait souffrir, ô paroles, paroles qui manipulent, ô mouvement, mouvement qui veut frapper, ô sentiment qui paralyse, quand verrai-je et quand entendrai-je la vérité? Montre-moi, fais-moi comprendre. Est-ce que je suis dans ta Volonté? Est-ce que je fais ce qui est bon pour moi, pour mon enfant, mon mari?" Il n’y a que Dieu qui puisse nous faire voir la vérité, il n’y a que Dieu qui puisse nous faire comprendre la vérité. L’enfant qui veut voir, l’enfant qui veut entendre, va voir, va entendre lorsqu’il ira à la confesse pour dire ses jugements, car il y a jugement d’accuser son mari, il y a manque de foi d’accuser Dieu de ne pas l’aider pour son emploi, c’est la même chose pour l’enfant qui est malade.

Lorsque nous manquons de foi envers la volonté de Dieu, il n’y a pas d’amour inconditionnel, alors la peur manipule : c’est la peur qui nous pousse à gauche et à droite, c’est la peur qui nous fait avancer et reculer, c’est la peur qui nous montre des images, c’est la peur qui fait sortir de nous des sons, c’est la peur qui nous fait dire des paroles qui sont contre nous, c’est la peur qui nous maintient dans l’être et non plus dans l’enfant de Dieu.

L’enfant de Dieu veut, mais la peur contrôle. Combien de fois on s’est couché et nous avons été dans le manque de confiance dans ce que nous avons fait durant la journée? "Est-ce que mon enfant va continuer à m’aimer parce que j’ai levé la voix? Est-ce que je me suis bien comportée face à mon mari qui était en retard?" La peur nous maintient tout le temps dans les interrogations : "Je ne me suis pas assez donnée, j’ai été égoïste. J’ai été jalouse."

Voyez-vous la peur peut nous amener à nous conduire contre notre prochain ou contre nous-mêmes. La peur joue avec nous. La peur vient du manque de confiance, la peur vient qu’on perd notre paix, la peur fait que nous sommes seuls avec nous-mêmes. Lorsqu’on est seul avec nous-mêmes, on est en désaccord : je suis en désaccord avec ce que je suis; si je suis en désaccord avec ce que je suis : je suis dans la douleur, je ne m’aime pas comme je devrais m’aimer ou j'ai tendance à me prendre comme quelqu’un qui a la solution, mais pas les autres.

La peur peut nous maintenir dans le 'up and down' : tantôt je suis pour moi, tantôt je suis contre moi, tantôt je suis quelqu’un de très important : "Poussez-vous" et tantôt je me dénigre : "Ah bien, passez en avant de moi. Ah, je ne suis pas capable, vous autres, vous êtes capables, moi je ne vaux rien, vous autres, vous êtes capables". La peur peut nous faire parler très fort comme elle peut nous maintenir dans les chuchotements. Alors, essayez d’imaginer : on parle fort, ça fait du bruit, on chuchote, il y a des murmures; ça ressemble à la peur, hein? J’ai peur de quelqu’un qui parle fort, mais j’ai aussi peur de quelqu’un qui se revire de bord et qui parle contre moi. J’ai peur le soir, il y a des bruits, claquements de portes, j’ai peur, il y a des grincements.

La peur est en nous, elle fait partie de notre vie et elle nous maintient dans la douleur et cette douleur peut nous amener à faire des gestes contre nous et contre notre prochain : "Traverse pas la rue, je t’ai dit de rester dans la maison. Tu ne sortiras pas parce que tu n’as pas écouté maman. Si tu penses que je vais rester à la maison alors que tu t’en vas avec tes amis et bien tu te trompes. J'ai peur d’attraper le rhume, alors je vais me couvrir : oh, je transpire! J’ai beau magasiner, mais j’ai hâte de m’en aller à la maison. Tu diras ça à ton professeur d’école que s’il ne te donne pas de bonnes notes, je ne donnerai plus de subvention." La peur est partout. La peur est (autant) dans les petits de ce monde que dans les grands de ce monde.

Mais en Jésus, il n’y a pas de petits et de grands de ce monde. Nous devons comprendre ce que le Saint-Esprit veut nous faire comprendre : que notre peur qui est en nous a fait les enfants d’aujourd’hui. Ce que nous avons donné en paroles, eux s’en sont servi; ce que nous avons fait comme geste, eux le font; ce que nous avons eu en sentiment, eux l’ont ressenti; alors, ils le donnent et l’esprit que nous avons eu est l’esprit de ce monde.

Nous vivons dans un monde de peur et nous sommes des êtres de peur. La douleur a fait de nous des êtres qui ont vécu dans la peur et c’est avec cela que nos enfants ont été élevés. Nous aimons nos enfants, nous aimons nos frères et nos sœurs, nous aimons ceux qui sont avec nous avec ce que nous sommes, s’il y a de la peur en nous, alors nous donnons notre peur, et la douleur dans le monde est si grande.

Nous ne voulons pas que notre prochain soit dans la douleur, alors il faut comprendre ce qui est en nous. Plus nous allons découvrir ce qu’il y a l’intérieur de nous et plus nous allons donner à la Chair Éternelle la douleur qu’il a lui-même vaincue. Il n’y a pas de honte à dire que j’ai apporté la peur dans ce monde, elle a fait partie de notre vie depuis Adam. Où Adam a été lorsqu’il s’est vu nu? Il s’est caché parce qu’il ne voulait pas que Dieu le voie nu : il a eu peur que Dieu le regarde.

La peur n’est pas un péché, c’est une douleur. Lorsqu’elle est ignorée, elle devient une arme contre nous et contre notre prochain, mais une douleur donnée à Dieu devient une douleur d’amour, devient une douleur qui est consolante : nous allons voir notre enfant qui, oui, traverse la rue alors qu’il a à peine deux ans; oui, nous allons comprendre que c’est la peur qui fait que nous allons aller chercher notre enfant brusquement et que nous allons dire des paroles qui vont sembler 'hautes' devant notre enfant. Plus nous aurons conscience de cela, plus nous découvrirons notre force : "Dieu savait lui et Dieu m’a donné ce moment pour aller vers mon enfant. Je l’ai vu." Dieu a protégé. Voyez-vous, la peur va se changer en confiance en Dieu, notre douleur sera une douleur de protection.

Dieu veut que nous soyons devant notre vie afin que nous puissions avancer sur notre chemin de confiance en Dieu. Oui, la peur nous a fait faire des gestes contre notre mari, contre notre maman, notre papa, contre Dieu, mais Jésus a pris tout cela. Alors, il attend que, nous, on lui donne nos mouvements qui sont contre nous, contre nos enfants, contre nos parents. Il sait que nous avons parlé fort, il sait que nous avons frappé notre enfant, il sait que nous avons voulu nous consoler avec le jeu, il sait que nous avons voulu nous consoler avec la sexualité parce que nous avons eu peur, peur de manquer d’amour, peur de ne pas être capables de donner de l’amour; alors, il va nous apporter de la force.

Allons en parler à un prêtre : "Oui, j’ai violé mon enfant. J’avais tellement peur, tellement peur qu’on ne m’aime plus, tellement peur de ne plus me voir comme quelqu’un de vrai, tellement peur de me sentir dans une impasse contre moi. Et ce sentiment de possession, c’est la peur d'un manque d’amour qui m’a amené à ne plus être capable de comprendre qui j’étais, de ne plus être capable de contrôler ce sentiment qui vient me surgir dans les moments les plus faibles de ma vie. Cette violence, je l’ai faite contre moi et je l’ai reportée sur mon enfant, je l’ai reportée sur quelqu’un qui était dans ma vie par hasard." La peur nous amène à faire des gestes contre nous-mêmes, la peur nous amène à accuser un enfant de Dieu.

Comment ne pas comprendre une maman qui dit : ‘’Je pardonne au violeur de mon enfant.’’ Parce qu’elle a été se consoler dans les bras de Dieu le Père, elle a été plongée dans cet océan d’amour. Entre la désobéissance et le refus, elle était présente, elle voulait se donner à Dieu et elle a compris que sa douleur était une douleur d’amour pour son prochain, car elle a laissé Jésus prendre son cœur et l’envelopper de son Cœur d’amour.

Comment ne pas souhaiter cela aux personnes qui violent? Comment ne pas souhaiter cela aux personnes qui sont les victimes? Si nous ne comprenons pas la douleur, nous ne pourrons pas aider ceux qui sont dans la souffrance, manipulés par Satan. Nous devons comprendre que la douleur doit être pour nous un don d’amour : "Je te donne, Jésus, ma douleur. Toi seul connais la cause, toi seul connais les choix, toi seul connais les conséquences de la douleur, toi seul parce que c’est toi qui es l’Homme de la douleur."

Nous ne devons pas nous refuser à la douleur, nous devons en faire une compagne d’amour pour être libérés de la peur, pour se laisser plonger dans la paix de Dieu, et la paix de Dieu ne se trouve qu’entre les mains de Dieu. Et ceux qui nous tiennent entre leurs mains, ce sont les prêtres de Dieu, ceux qui sont amoureux fous de la douleur, car le prêtre n’a pas peur de la douleur, car il veut vivre la douleur du Christ. Lorsqu’il veut vivre la douleur du Christ, il se laisse plonger dans les plaies du Christ, car ses mains sont clouées à la Croix, car ses pieds sont cloués à la Croix, car il va là où Dieu le veut. Oui, il se laisse ceindre pour aller là où Dieu l’attend, afin qu’il puisse rencontrer les enfants de Dieu, ceux que Dieu veut pour lui, car il est le Christ, il est celui qui se dit être homme de douleur : "Pas ma vie, ta Vie, Christ-Prêtre. Pas ma volonté humaine, ta Volonté, Dieu d’amour. Tout pour toi, car je ne suis plus. Ma douleur est ta douleur."

Comment ne pas aller vers le prêtre qui vit sa vie de prêtre et qui retourne chez lui et qui se regarde comme un enfant de Dieu dans sa douleur, et qui la sent en sa chair parce qu’il a la chair de la chair qui est celle d’Adam, car il n’est pas encore dans sa chair immortelle? Comment ne pas aller vers ce prêtre qui pleure le soir parce qu’il n’a pas été digne de son sacerdoce? Lui comprend le pécheur parce qu’il est pécheur, il le vit dans sa chair.

Dieu ne lui enlèvera pas sa chair douloureuse, il ne lui enlèvera pas les clous, il les sentira et il nous montrera que nous devons accepter nos plaies, car nous qui sommes enfants de la douleur, nous devons aimer la douleur qui est celle que nous, nous avons acceptée par ignorance, mais nous l’avons acceptée pareil. Oui nous avons été ignorants, oui nous avons été là où nous ne devions pas aller, oui nous avons eu des sentiments que nous aurions du refuser, oui nous avons eu des pensées et nous les avons cultivées alors qu’elles étaient impures, oui nous avons eu des paroles contre Dieu, contre nous-mêmes, contre notre prochain, mais nous avons été ignorants de ce que nous avons fait.

Est-ce que cela a empêché Satan de se servir de nous? Est-ce que cela a empêché Satan de nous maintenir dans nos mauvais choix? Est-ce que cela a empêché Satan de nous amener là où lui le voulait? Est-ce que cela a empêché Satan de maintenir l’Église dans la souffrance? Non, Satan a manipulé les enfants de Dieu, mais Dieu s’est servi des enfants de Dieu, des enfants de la douleur pour aider les enfants de la douleur.

Lorsque nous allons à la confesse et que nous confessons l’homosexualité, nous aidons, nous aidons nos frères et nos sœurs parce que c’est souffrant de dire à un prêtre que nous sommes homosexuels; c’est une douleur qui vient, là, frapper nos sens. Mais l’enfant qui fait ça nous donne de la force. Dieu prend sa douleur et il l’enveloppe : «Aie confiance, je sais que tu vas encore tomber, je le sais parce que je te vois, mais aie confiance qu’un jour tu ne tomberas plus.» Voilà que sa douleur devient une douleur d’espérance. Et cela nous donne de l’espérance. Nous avons besoin de nos frères et de nos sœurs pour nous maintenir toujours dans l’espérance, l’espérance qui vient de Dieu. Nous sommes la chair de la chair.

Voyez-vous, lorsque nous regardons la douleur comme des mouvements de soutien, nous savons que nous ne sommes pas seuls, que nous allons continuer à vivre dans la douleur, mais accompagnés de nos frères et de nos sœurs qui sont comme nous et qui marchent malgré la douleur. Nous sommes ensemble et nous allons continuer à vivre cela ensemble, malgré la guerre, malgré les révoltes, les épidémies, malgré la domination, l’abus, malgré l’injustice humaine. Nous allons avancer.

Oh! cela ne va pas dire que nos enfants seront des saints demain, mais ils auront quelqu’un devant eux qui a accepté le manteau de la douleur et qui se laisse transformer pour être un saint. N’est-ce pas se dire saint que de se dire être enfant de la douleur? Être saint, c’est se dire être enfant de Dieu. Lorsqu’on se voit enfants de Dieu dans la souffrance, mais toujours se savoir aimés de Dieu, eh bien, c’est être un saint parce qu’on en a des douleurs et on va en avoir encore des douleurs : on va pleurer, on va crier, on va tomber, on va se relever, on va prendre la croix de tout le monde. Dieu nous le demande et nous allons le faire avec de l’amour, l’amour de Dieu. Alors, nous comptons sur toi, Dieu.

Alors, nous allons nous arrêter pour quelques minutes. Oh! Il est onze heures! Alors, nous allons nous arrêter dix minutes, dix minutes, pour reparler de ce que nous avons entre nous et vous.

 

♪♪♪       Viens, Seigneur, viens me sauver, viens Seigneur me libérer.

            Oh! ne nous laisse pas tomber, je veux vivre, je veux aimer.

            Viens, Seigneur, viens me donner ton pardon, ta vérité.

            N’oublie pas, tu m’as créé, je veux vivre, je veux aimer.  (bis)

 

Merci Laurent. Alors, nous allons prendre quelques minutes, nous avons une demi-heure et nous continuerons plus tard.